Près de Brest, des centaines de personnes ont adopté un sapin et viennent le récupérer uniquement pendant les fêtes, avant de le replanter. (Illustration) 1:30
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Charles Guyard, édité par Yanis Darras , modifié à
Pour éviter de couper un sapin à l'occasion de Noël, de plus en plus de Français se tournent vers les sapins réutilisables. Dans cette pépinière près de Brest, les clients laissent leurs sapins toute l'année dans la terre, et viennent le récupérer uniquement à Noël, avant de le redéposer quelques semaines plus tard. Une initiative écologique et économique.

Limiter son impact sur l'environnement, même à Noël. En pleine crise climatique, de plus en plus de Français affichent fièrement leur volonté de ne plus gaspiller et de moins polluer pendant les fêtes. Jouets d'occasion, cadeaux emballés dans du tissu, nourriture local et diminution de la place de la viande... Tout y passe, y compris le sapin de Noël

Désormais, plus question de le couper. A la pépinière du bord de mer, près de Brest, on se tourne désormais vers les sapins... à replanter. En clair, les arbres restent en "pension" toute l'année jusqu'à la mi-novembre, où les propriétaires des arbres viennent les chercher. Après les fêtes, ces derniers retournent leurs sapins à la pépinière, et le cycle peut reprendre une nouvelle fois. 

"Écologiquement parlant, ça nous parle"

"En pension cette année, on avait Rudolf, Arthur...", explique Corentin, le propriétaire de la pépinière, en se baladant entre les sapins. Car l'objectif est bien de n'emprunter son sapin que lors des fêtes. "On adopte un sapin", explique Gwendoline, qui a décidé de sauter le pas. 

"Donc on va prendre le sapin, on va le garder pour Noël et après, on va le ramener. Comme cela, ils vont le mettre en terre et on reviendra le chercher l'année prochaine", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "Écologiquement parlant, ça nous parle, car on a plus besoin de couper le sapin", souligne-t-elle. 

Un sapin qui perd moins ses épines

L'initiative séduit de nombreux particuliers, mais aussi quelques entreprises et collectivités. En cinq ans, 300 sapins ont été adoptés. Ici, c'est autant d'arbres qui ne seront pas coupés uniquement pour les fêtes. "On adopte un être vivant qui va évoluer avec nous", note Corentin. "On enlève ainsi l'image du sapin parfait à Noël", soulignant par ailleurs que "puisque l'arbre est en vie, il perd beaucoup moins ses épines". Un avantage qui devrait en convaincre plus d'un. 

Dernier point intéressant, le prix de l'arbre. Après avoir payé 31 euros lors de l'acquisition, le client ne débourse ensuite que 18 euros chaque année pour l'entretien lorsqu'il vient récupérer son sapin.