Rails 2:01
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Aurélien Fleurot
Lancé sur les rails dans la nuit de lundi à mardi, le train allant de Vienne à Paris traverse l'Allemagne pour relier les deux capitales. Notre journaliste Aurélien Fleurot a embarqué pour un voyage de quatorze heures dans sa cabine privative avec un lit confortable. Il raconte son long périple.

Le voyage s'est bien passé. J'ai la chance de me trouver dans une cabine privative. Imaginez 5m2 ou 6m2, un lit confortable, un lavabo et comme dans les hôtels une carte pour fermer l'accès à la chambre. Si je veux sortir, notamment pour aller prendre une douche, c'est comme les toilettes, je me rends sur la plateforme.

Mon sommeil a été rythmé par le bruit du train qui roule, mais aussi par de réguliers freinages un peu brusques, notamment vers 3h30 cette nuit, du côté de Karlsruhe, en Allemagne, lorsque le train a changé de locomotive pour passer d'une équipe autrichienne à une équipe SNCF. Il y a donc un côté petite chambre d'hôtel, repas servi à votre place, prise pour brancher son téléphone. Les prix démarrent à 90 euros pour ces cabines couchettes améliorées, mais tombent à 29 euros pour un compartiment plus classique avec six places assises. 

Une expansion en marche à travers l'Europe 

Le modèle économique est loin d'être aussi lucratif que le TGV entre Paris et Lyon. Mais selon la SNCF, la relance du Paris-Nice a fonctionné. La compagnie parle de très bonnes ventes, notamment pour Noël, mais sans préciser de chiffres, excepté l'âge des passagers. Un tiers a moins de 25 ans. Ils privilégient un moyen de transport moins cher et plus écologique.

Et c'est ce qu'avait observé l'Autriche en pointe sur l'offre de trains de nuit dès 2016, juste avant la crise sanitaire, les night jets de la compagnie aux ÖBB n'étaient plus très loin de l'équilibre financier. D'ailleurs, le développement va se poursuivre en Europe avec le Paris-Berlin, programmé pour la fin 2023.