Le moustique-tigre est de retour. 1:40
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Benjamin Peter, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Le moustique-tigre, très reconnaissable avec ses rayures sur l'abdomen, est de retour cet été. En plus d'empoisonner la vie de ceux qu'il croise, il peut véhiculer des maladies, notamment la dengue et le chikungunya. À Escalquens, près de Toulouse, la situation était devenue insupportable pour les habitants. Le maire a décidé de réagir.

Il est présent dans 67 départements cette année, et en particulier dans le sud du pays. Le moustique-tigre risque une nouvelle fois de vous empoisonner les vacances. Ce moustique très reconnaissable avec ses rayures sur l'abdomen peut véhiculer la dengue ou le chikungunya et a la particularité de piquer toute la journée. Certaines communes ont décidé de lui déclarer la guerre. C'est le cas d'Escalquens, près de Toulouse, où le maire a décidé de réagir, face aux nuisances que lui rapportait les habitants.

Des pièges pour attirer les moustiques

"Ça devenait insupportable pour eux. Ils ne pouvaient plus manger dehors ni aller se balader en extérieur avec les petits. Ça empoisonnait la vie l'été de tous les habitants d'Escalquens", souligne le maire Jean-Luc Tronco.

Alors l'édile a mis en place un plan d'action : sensibiliser les habitants, puis traiter les cours d’eau avec des bactéries qui s’attaquent aux larves, et installer tout un maillage de bornes dans la commune. Des pièges qui reproduisent la respiration humaine pour attirer les moustiques et les aspirer.

"On a fait une première expérience en installant une borne dans les jardins de l'Ehpad. Ça avait permis de piéger plusieurs milliers de moustiques. Donc la première année, on en a acheté une quarantaine qu'on a mis chez des particuliers. Cette année, on en a acheté sept de plus et on a complété le dispositif avec des pièges larvaires", ajoute-t-il.

Un plan à 50.000 euros

Alors la mairie a investi 50.000 euros dans ce plan. Si la plupart des habitants voient une amélioration, ce dispositif n’autorise aucun relâchement. Cyril était en vacances et est à nouveau envahi malgré ses deux pièges larvaires.

"J'étais dans les Landes, j'avais oublié ce qu'étaient les moustiques. Je suis en train d'arroser et je viens d'en tuer deux ou trois sur moi. C'est assez catastrophique. Les pièges fonctionnent pourtant, vous les voyez ici. On en attrape quelques-uns mais ce n'est pas suffisant", explique l'habitant, exaspéré.

Le plus efficace reste peut-être la prévention : vider ou couvrir tout ce qui pourrait contenir de l’eau puisqu’il suffit de quelques millilitres pour que les larmes se développent.