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Lionel Gougelot / Crédits photo : Denis CHARLET / AFP
Les obsèques de Philippe Coopman, victime le 16 avril d'une agression mortelle, ont eu lieu mercredi matin à Grande-Synthe dans le Nord. Environ 500 personnes se sont réunies pour un ultime hommage. Parmi elles, beaucoup ne comprennent toujours pas ce déchaînement de violence dont il a été victime.

Les obsèques de Philippe Coopman, 22 ans, victime le 16 avril d'une agression mortelle après un possible guet-apens via un site de rencontres, ont eu lieu mercredi après-midi à Grande-Synthe devant 500 personnes, venues soutenir la famille après ce drame qui a suscité une immense émotion. Dans l'assistance, un sentiment de colère s'est aussi fait sentir. À l'issue de la cérémonie, beaucoup d'habitants ne cachaient pas leur révolte et leur incompréhension, certains réclament des mesures fermes pour endiguer cette violence des mineurs.

"Les enfants, c'est pour dormir la nuit"

Sur le parvis de l'église, après la cérémonie, Thierry regarde passer le cercueil de Philippe, le regard triste. Comme beaucoup de personnes dans l'assistance, il se dit désemparé face à la violence sauvage dont le jeune homme a été victime. "Maintenant, les jeunes, c'est le couteau. On tue les gens et on les massacre. Je suis outré de voir toute cette violence", se révolte-t-il.

Quelle réponse pourrait être apportée face à la dérive de certains adolescents ? L'éducation, la responsabilisation des parents... Et pourquoi pas commencer par l'instauration d'un couvre-feu pour les mineurs, suggèrent Thomas et Jimmy, pères de famille. "Ça serait une loi utile. À 23 heures, il n'y a plus de mineurs dans la rue. À un moment donné, il faut que le gouvernement fasse bouger les choses", affirme le premier. "Les enfants, c'est pour dormir la nuit, c'est pas pour sortir, tout seul comme ça dans la rue. Qu'est-ce qu'ils font ? Il faut qu'on règle ça", poursuit le second.

"J'espère que la justice va être très dure"

Chez ces habitants, l'émotion laisse rapidement place à la colère, avec, comme pour Caroline, l'attente d'une réponse ferme de la justice. "J'espère que la justice va être très dure avec ces jeunes et qu'ils soient jugés comme des adultes et pas comme des enfants", lance-t-elle. Signe de la tension qui règne encore en ville, le maire Martial Beyaert a renoncé mercredi à se rendre aux obsèques, ayant été la cible de menaces de mort.