Notre-Dame-des-Landes : la grande campagne téléphonique des opposants

Les opposants à l'aéroport tentent de mobiliser.
Les opposants à l'aéroport tentent de mobiliser. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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Ariane Lavrilleux avec GM
Des bénévoles appellent les électeurs de Loire-Atlantique pour les convaincre de se rendre dans les bureaux de vote dimanche.
REPORTAGE

Un million d'habitants sont appelés à voter dimanche pour la consultation sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire Atlantique, mais le scrutin pourrait être finalement annulé. Le Conseil d'Etat a en effet été saisi par les opposants au projet et doit rendre sa décision lundi. En attendant, la coordination des anti-aéroport a organisé, avec Europe écologie-les Vert, une vaste campagne de démarchage par téléphone pour encourager les électeurs à se déplacer.

70 militants au téléphone. Près de 70 militants dans toute la France passent leurs week-end et leurs soirées au téléphone. A Paris, tous se sont rassemblés dans un local associatif en sous sol et suivent un même conducteur. Face à eux, un ordinateur et une liste de questions et réponses toutes prêtes. Après une dizaine d'appels sans réponse, une nantaise décroche, mais indique vouloir voter en faveur de l'aéroport. L'objectif des militants n'est pas de faire changer les habitants d'avis, et Claire, la bénévole, n'insiste pas.

Aiguiller les votants. L’objectif de la campagne est d'abord de compter et de mobiliser les partisans du "non" et même de les aider à voter. Au téléphone, une personne âgée explique ne pas être présente le jour du vote. "Vous avez la possibilité de laisser une procuration", explique la bénévole. "Si vous le souhaitez, on peut vous mettre en contact avec des gens qui s'engagent en votre nom à voter contre le projet", poursuit-elle. "C'est le cas typique. Si on n'organise pas ce type de dispositif et bien ce sont des 'non' qui manquent", conclut Claire.

Ces appels ont aussi permis aux bénévoles de réaliser un sondage artisanal. A travers ces appels, le "non" l'emporterait légèrement, mais juste devant les indécis. Sur les 3.000 appelés plus de 200 hésitent encore à voter.