Noël ne sera pas célébré, cette année encore, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. 1:18
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Louise Sallé , modifié à
Noël ne sera pas célébré, cette année encore, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Mais les équipes chargées de sa restauration se félicitent de l’avancée rapide des travaux, arguant qu’une réouverture en 2024 de l’édifice est envisageable. En attendant, le chantier dévoile des splendeurs oubliées.

La cathédrale Notre-Dame de Paris est en chantier depuis trois ans et demi ! Et bonne nouvelle, sa restauration avance bien. Tous les indicateurs sont au vert pour envisager une réouverture en 2024, comme l’avait promis Emmanuel Macron, après l’incendie du 15 avril 2019. 

Des couleurs de peintures de Viollet-le-duc révélées 

Une nouvelle fois donc, les chants de Noël ne résonneront pas ce week-end dans la cathédrale. Mais grâce à l’achèvement récent de la voûte du transept nord, l’espoir renaît pour les réentendre dans deux ans. Philippe Jost, directeur général délégué de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, s’émerveille de la magnificence d’œuvres, jusqu’ici jamais restaurées, qui se dévoilent sous les pinceaux des artisans. "Nous découvrons des couleurs extraordinaires, des dorures, des fresques qui sont de toute beauté et qui avaient entièrement disparu sous la crasse. C'est une vraie redécouverte", explique-t-il.

Une flèche de 96 mètres de haut encore à édifier

Mais le plus dur reste à faire : la flèche, de 96 mètres de haut. Qu’il faut édifier en solidifiant,  dans le même temps, la structure qui la soutient. "Nous allons simultanément finir de reconstruire les voûtes de la cathédrale, construire la flèche de charpente, construire les charpentes de la nef et du chœur et des deux bras du transept", liste Philippe Jost. "On a ce qu'on appelle une question de co-activité, c'est-à-dire qu'on va monter à 500, 600 compagnons qui travailleront simultanément sur le chantier, et c'est comme un ballet qu'il faut chorégraphier, harmoniser", annonce-t-il.

Car chaque pierre, chaque charpente est taillée sur mesure et assemblée sur place. En reproduisant geste par geste un savoir-faire hérité du 12e siècle.