bûche 1:28
  • Copié
Sandrine Prioul, édité par Manon Fossat , modifié à
À quelques heures des festivités, les pâtisseries et boulangeries croulent sous les commandes. Les commerces tournent en effet à plein régime pour assurer la production de bûches de Noël suffisante. Europe 1 a assisté au dernier rush de l'un d'eux dans la banlieue de Rennes.
REPORTAGE

À quelques heures du réveillon, certains réfléchissent encore au menu. D'autres en sont déjà au dessert et ont préféré passer commande auprès de leur boulangerie. Les boulangers et pâtissiers sont debout depuis longtemps en ce vendredi 24 décembre et ont même très peu dormi depuis 48 heures. En effet, ils croulent sous les commandes, notamment de bûches, comme c'est le cas du patron de la maison Lamagnère, dans la banlieue de Rennes. 

"Un coup de poker"

"C'est toujours un peu le rush comme ça", souffle William. Dans son labo, il doit préparer près de 300 commandes et surtout, Covid oblige, doit faire face à des ajustements en pagaille. "Je suis un peu à la bourre. Ça, c'est une de mes spécialités : 'Le plaisir craquant'. C'est un gâteau au chocolat praliné, riz soufflé, amandes et noisettes. Très très gourmand, comme le patron", s'amuse-t-il.

Mais il le reconnaît, cette année est particulièrement stressante. "C'est un peu compliqué avec le Covid. C'est un coup de poker parce que l'on fait des commandes fermes, mais après on doit en fabriquer pour tout le passage et on ne sait pas ce qui va arriver", explique-t-il.

Une course contre la montre

Celui qui vient de reprendre sa première affaire jongle donc avec ses bûches, aidé de ses deux pâtissiers, pendant qu'Erwan, 15 Noëls au compteur, pétri depuis quatre heures ce matin. "Juste en pain blanc et en tradition, on doit être à trois fois plus. Et en spéciaux on doit être à 300 ou 400 pièces entre les seigles, les châtaignes-figues... C'est des heures d'affilées sans s'arrêter. Pendant deux jours, il faut taper quoi", admet le boulanger.

Un fournil à trois boulangers, trois pâtissiers, lancés dans une course contre la montre d'ici ce vendredi soir. Mais le patron, lui, sait déjà qu'il est en retard pour ses galettes des rois.