Notre-Dame-des-Landes : Les zadistes vont dégager la "route des chicanes" plus tôt que prévu

La "route des chicanes" permet l'accès à la ZAD. Elle est bloquée depuis 5 ans.
La "route des chicanes" permet l'accès à la ZAD. Elle est bloquée depuis 5 ans.
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Martin Feneau édité par U.P , modifié à
Les zadistes acceptent de commencer les travaux de libération de la route d'accès à la ZAD dès le lundi 22 janvier, alors que le gouvernement leur avait donné jusqu'à la fin de la semaine pour le faire.

La "route des chicanes" est fermée depuis 5 ans, obstruée par des épaves de véhicules, des pneus et des barricades en tous genres. Le gouvernement avait laissé jusqu'à la fin de la semaine prochaine aux zadistes pour la dégager, ils ont décidé de le faire dès lundi 22 janvier.

"Deux ou trois jours" pour dégager la route. Quelques jours après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, les zadistes ont décidé de dégager la route d’accès à la ZAD. Ils s’engagent donc à reboucher les trous et retirer les chicanes de cette portion de départementale 281. "La décision a été prise en assemblée générale, une très large majorité s'est dégagée pour que cette route redevienne normale et circulante", explique Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, la coordination des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dames-des-Landes. "On enlèvera les obstacles que l'on pourra, ça durera peut-être deux ou trois jours en fonction de la charge de travail, mais aussi du climat. Ensuite les services de la Préfecture viendront constater si la circulation peut se faire en toute sécurité", détaille-t-il.

Vers un retour à la vie normale. En voulant dégager la route plus tôt que les exigences du gouvernement, Julien Durand veut tourner la page et ainsi construire l'avenir de la ZAD, "Puisque que le projet de Notre-Dame-des-Landes est abandonné, il n'y a plus de menace et nous ne sommes donc plus dans une phase de résistance. Désormais, il faut penser autrement, c'est-à-dire penser l'avenir de la zone pour qu'il y règne une bonne entente, une sérénité, et un dialogue pour aboutir à une vie quotidienne normale."