Mort d'un homme après un contrôle routier : l'autopsie en faveur d'une "origine toxique"

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L'autopsie du corps d'Ange a révélé que l'origine de la mort était probablement "toxique". © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
Les données récoltées lors de l'autopsie du trentenaire mort samedi lors d'un contrôle routier à Paris montrent un décès ayant été provoqué par une substance toxique, selon le parquet de Paris.

L'autopsie réalisée sur l'homme mort samedi après avoir ingéré une substance non-identifiée lors d'un contrôle routier deux jours plus tôt indique une origine probablement "toxique" du décès, a indiqué le parquet de Paris lundi.

L'hypothèse de la substance toxique privilégiée

"Il ressort des conclusions du médecin légiste que 'l'ensemble des données autopsiques est en faveur d'un décès par défaillance cardio-vasculaire devant faire rechercher une origine toxique'", a souligné le parquet, indiquant que des analyses, notamment toxicologiques, allaient désormais être réalisées. "L'enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur l'origine et les circonstances de ce décès", a-t-il ajouté.

Jeudi, vers 01h50, le conducteur d'une BMW a été contrôlé sur le périphérique parisien à hauteur de la porte d'Italie, avait indiqué dimanche la préfecture de police. Le jeune homme noir prénommé Ange, "en situation d'annulation de son permis de conduire" et connu de la police pour stupéfiants, a été dépisté positif au test d'alcoolémie, selon la préfecture. Les motards ayant procédé au contrôle ont ensuite appelé une voiture de police. 

L'homme a alors "ingéré une substance non identifiée", selon la préfecture. Selon une source policière, il s'agissait de cocaïne.  Il a alors été "pris de convulsions", selon le communiqué. Les pompiers ont effectué un massage cardiaque avant que le Samu ne le transporte à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Il est décédé samedi.

Une mobilisation sur les réseaux sociaux

Cette affaire a suscité émoi et suspicion sur les réseaux sociaux. "Justice pour Ange", ont réclamé sur Twitter plusieurs personnalités, dont Benoît Hamon et Alexis Corbière et l'acteur Omar Sy, reprenant une forme de slogan apparu avec l'affaire Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans érigé en symbole des violences policières par ses proches.