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Clotilde Dumay / Crédit photo : Zakaria ABDELKAFI / AFP , modifié à
Un jour après la mort du jeune Nahel, âgé de 17 ans, tué par un policier après un refus d'obtempérer, des affrontements et des violences continuent à Nanterre. Certains habitants craignent des débordements et le maire de la ville demande de ne pas "s'abandonner à une violence sans issue".

Ce mercredi soir, quelques poubelles ont brûlé près de la gare de Nanterre-Préfecture, 24 heures après la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d'obtempérer. De la fumée noire a été aperçu au loin sur les coups de 19 heures. Une dizaine de camions de gendarmes et de pompiers se dirigeait sur les lieux alors que la nuit de mardi à mercredi avait été émaillée de violences dans de nombreux quartier de la ville mais aussi dans des communes limitrophes. 

2.000 membres des forces de l'ordre mobilisés

Ce sont les premières tensions après une journée assez calme. Mais, le drame de mardi matin reste dans toutes les têtes. Dès midi, des habitants en parlent entre eux, comme Samira qui est encore sous le choc. "C'est vraiment trop triste. C'est un jeune, il avait seulement 17 ans. J'en ai parlé avec ma tante et elle est bouleversée. C'était un jeune enfant, il a l'âge de mon petit frère", explique cette femme.

Nicolas, lui, craint que des dégâts se reproduisent dans les prochaines heures dans les rues de Nanterre. "J'ai peur que ça s'embrase et qu'il y ait de la vengeance de la part des jeunes. Ce qu'on craint, c'est que ça continue avec des voitures brûlées, qu'il y ait de la casse, des affrontements et d'autres victimes inutiles", témoigne, inquiet, cet homme.

Des craintes aussi de la part du maire de Nanterre, Patrick Jarry. Il a appelé à arrêter cette "spirale destructrice". "Nanterre ne peut s'abandonner à une violence sans issue qui se retourne notamment contre ceux qui ont le plus besoin de la ville, de ses services, de ses quartiers et de ses équipements", explique l'édile. 

Face au risque de violences, cette nuit, 2.000 membres des forces de l'ordre doivent être mobilisés