Mort de Fiona : un témoignage se rapproche de la thèse de la mère et de son ex-compagnon

Vendredi, devant les assises du Puy-de-Dôme, un témoin a affirmé avoir vu Fiona vivante deux jours avant sa mort.
Vendredi, devant les assises du Puy-de-Dôme, un témoin a affirmé avoir vu Fiona vivante deux jours avant sa mort.
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avec AFP , modifié à
Un témoin a affirmé avoir vu l'enfant deux jours avant la date supposée de sa mort, le vendredi 10 mai 2013. Selon ses parents, la fillette est morte dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12. 

Un témoin a affirmé vendredi matin avoir vu la petite Fiona vivante deux jours avant la date supposée de sa mort, des propos qui semblent accréditer la thèse de la mère de la fillette et de son ex-compagnon, jugés depuis lundi devant les assises du Puy-de-Dôme.

"Je suis catégorique". "Je sais que ce que je dis est important. Je suis catégorique. J'ai croisé Monsieur Makhlouf avec une petite fille sur le dos et cet enfant n'était pas E. (la petite sœur de Fiona)", assure le gendre de la gardienne de l'immeuble dans lequel vivait la famille. Devant la cour, le jeune homme de 32 ans, les tempes rasées et coiffé d'une sorte de chignon, a expliqué avoir vu le vendredi 10 mai 2013 vers 18h30 Berkane Makhlouf et Fiona alors qu'il sortait de chez ses beaux-parents pour fumer une cigarette. "J'ai l'impression qu'ils parlaient comme si Berkane Makhlouf lui demandait ce qu'elle avait fait. Elle répondait. Ça avait l'air d'une discussion sympathique", détaille-t-il.

"Des choses qui marquent". Ce témoin, qui n'avait pas été cité à la demande du ministère public, avait été appelé à la barre sur le pouvoir propre du président de la cour d'assises. Ses propos se rapprochent de la version des accusés selon laquelle l'enfant serait décédée dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 mai. Fiona n'avait jusqu'alors plus été vue vivante depuis une sortie au cinéma et au fast-food, le mercredi 8 mai. Bousculé par les questions des avocats de la partie civile et de l'avocat général, le témoin n'a pas varié d'un iota. "On était sens dessus dessous lors de la disparition de Fiona, 48 heures plus tard. Ce sont des choses qui marquent", ajoute cet agent SNCF.

"Fiona était vivante". "Ce témoin est essentiel. Alors qu'on parlait d'une agonie tout au long de la semaine, la thèse de l'accusation s'effondre", a réagi le conseil de Cécile Bourgeon, Me Renaud Portejoie, devant la presse. "On a parlé d'une enfant martyrisée depuis des mois. Fiona était vivante, dans un état qui était parfaitement normal. Il n'y a pas eu un enchaînement de violences comme cela a été soutenu par l'accusation", a-t-il encore estimé. 

Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf sont notamment accusés de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineure de moins de 15 ans, par ascendant ou par personne ayant autorité. Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle.