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Guillaume Perrodeau
Chez Olivier Delacroix, Morgan, 31 ans, raconte comment il gère son argent. Depuis toujours, il ne met rien de côté.
VOS EXPÉRIENCES DE VIE

Il y a certaines personnes pour qui mettre de l'argent de côté est une inquiétude constante. Et puis il y a les autres, à l'image de Morgan, 31 ans, qui habite à Paris. Depuis qu'il gagne de l'argent, il dépense tout chaque mois et ne met rien de côté, comme il le confie à Olivier Delacroix lundi.

 

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"Je dépense tout et tout le temps. Je suis à zéro à la fin de chaque mois, au point que c'est devenu la blague récurrente de mes amis. Mes parents étaient très pauvres et, même si j'avais peu de privation, j'ai grandi avec cette idée que je n'hériterai de rien. Quand j'étais petit, je n'avais pas ce que mes copains avaient. Je ne désire pas construire un capital pour les générations d'après : je gagne, je dépense. On ne va pas mourir riche ! Je sais que je ne serais pas propriétaire et ça ne m'intéresse pas.

"Je mange uniquement dehors, par choix" 

J’habite à Paris. J'ai un petit appartement où je n'ai pas pris de cuisine. Je mange uniquement dehors, par choix. Quand je fais le calcul, je dépense moins d'électricité et, à la fin, quand on connait le prix des supermarchés parisiens, je m'y retrouve à peu près. Je dois dépenser peut-être 100 à 200 euros de plus que si j'avais une cuisine et un fonctionnement 'normal'.

Dans mes relations amoureuses, j'ai déjà eu des filles qui me disaient : 'si on est en couple plus tard et qu'on veut fonder une famille, on ne pourra pas faire de capital'. Je répondais que l'enfant fera comme j'ai fait : il construira son propre capital et il se débrouillera comme un grand'.

"Il y a un certain plaisir à acheter, de ne pas se poser de questions"

Je ne gère pas du tout mon argent. Là, à l'instant T, si vous me demandez combien je possède sur mon compte, je n'en ai aucune idée. Il y a un certain plaisir à acheter, de ne pas se poser de questions. Le moment de galère, où je n'ai plus d'argent et que je me retrouve à manger des pâtes jusqu'à la fin du mois, n'est pas un sentiment assez poussé pour contrebalancer le plaisir que j'ai lorsque j'achète. J'achète au fur et à mesure, au jour le jour, je suis dans le plaisir constant."