«Mon fils a fait 70 heures, ça m’a coûté 3.500 euros» : quand les heures de conduite font flamber la facture du permis de conduire
Alors que les gérants d’auto-écoles se mobilisent ce lundi 29 septembre pour réclamer plus d’examinateurs et davantage d’heures obligatoires de conduite, certains établissements incitent leurs élèves à multiplier les leçons. Résultat : des factures qui grimpent parfois de 1.600 à plus de 3.500 euros.
Ce lundi 29 septembre, des gérants d’auto-écoles se mobilisent, notamment à Paris, pour demander plusieurs mesures : porter le minimum obligatoire de 20 à 28 heures de conduite, réduire les délais d’attente pour l’examen du permis de conduire et recruter 150 examinateurs supplémentaires.
Mais certaines auto-écoles incitent leurs élèves à multiplier les heures avant l’examen. Résultat : des familles se retrouvent parfois à débourser des sommes considérables.
"Au départ, on nous avait annoncé 20 heures pour 1.300 euros"
Derrière le forfait très attractif d'une auto-école, située dans le sud de la France, l’objectif reste clair : pousser les élèves à dépasser largement les 20 heures de conduite obligatoires.
"Alors nous, le forfait code et conduite, il est à 1.090 euros et des heures de conduite en supplément sont à 48 euros. Donc la moyenne nationale, elle est à 35 heures et deux passages de permis. Donc je pense qu'il vaut mieux budgétiser au moins 10 heures de plus. Donc 480 euros de plus que les 1090", détaille le moniteur. La facture grimpe ainsi à 1.600 euros, bien loin des formules low cost.
Un manque cruel d’examinateurs
Pour certains, la note peut être bien plus salée. Delphine, mère d’un jeune de 20 ans, en sait quelque chose. "Au départ, on nous avait annoncé 20 heures pour 1.300 euros. Mon fils, je trouvais qu'il conduisait bien. L'auto-école nous a dit qu'il n'était pas prêt. Il a fait 70 heures, ça m'a coûté 3.500 euros. 20 heures, ce n'était pas possible", raconte-t-elle.
Le fils de Delphine a mis deux ans avant de décrocher son permis. Ces heures en plus allongent mécaniquement les délais, et le manque d’examinateurs, au cœur de la mobilisation de ce lundi, n’arrange rien.
