Les services de renseignement s'attendent à voir une fois de plus des casseurs 1:35
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David Montagné / Crédit photo : DAMIEN MEYER / AFP
Pour cette 14ème journée de mobilisation, les services de renseignement attendent entre 400.000 et 600.000 manifestants sur les 250 points de rassemblement partout en France. Placés sous très haute surveillance, certains défilés devraient voir dans leurs rangs quelques centaines de casseurs. Europe 1 dresse la carte des "énervés".

Des défilés placés sous très haute surveillance policière. Ce mardi, jusqu'à 600.000 manifestants sont attendus partout en France pour la 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. 11.000 policiers et gendarmes sont mobilisés, dont 4.000 à Paris. Et dans une note du renseignement territorial, à laquelle Europe 1 a eu accès, les autorités craignent des débordements dans de nombreuses villes.

Interdiction de territoire pour certains manifestants

À commencer par Paris, où les forces de l'ordre attendent entre 1.000 et 1.400 militants radicaux. Parmi eux, des manifestants étrangers venus d'Espagne, d'Allemagne et d'Irlande. Sur instructions du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, 17 personnes se sont déjà vues interdire l'accès au territoire. Ces débordements sont également prévus dans d'autres villes de France, notamment à Nantes, Rennes et Strasbourg. Le renseignement y prévoit entre 150 et 300 casseurs, des groupuscules qui chercheront à affronter les forces de l'ordre.

Ce sera aussi le cas à Brest, Charleville-Mézières, mais aussi à Lyon, où près de 800 fauteurs de troubles pourraient s'inviter dans les défilés. Des risques d'embrasement ont été également identifiés dans des villes comme Foix, Rouen ou Albertville, où la frange radicale des Gilets Jaunes pourrait se joindre aux membres de l'ultragauche. Le maintien de l'ordre sera donc scruté de très près, une dernière manœuvre d'ordre public d'envergure avant la traditionnelle pause estivale.