Mise en garde sur les piles bouton après le décès d'un enfant à Lille

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avec AFP , modifié à
Chaque année en France, plus de 1.200 visites aux urgences sont liées à l'ingestion de piles bouton, rappellent vendredi dans un communiqué commun la DGCCRF et des autorités sanitaires.

"Chaque minute compte" : après le décès dimanche à Lille d'un jeune enfant de deux ans qui avait avalé une pile bouton fin août, les autorités sanitaires appellent à contacter immédiatement un centre antipoison ou le 15 en cas d'ingestion même supposée d'une pile de ce type. Les piles bouton, présentes dans de nombreux produits comme les télécommandes et les jouets électriques, sont particulièrement dangereuses.

Dans un milieu humide comme l’œsophage, leur action électrique est dangereuse pour les tissus. À plus long terme, les produits qu'elles contiennent causent des brûlures de l’œsophage et de l'intestin pouvant aller jusqu'à la perforation.

1.200 visites aux urgences chaque année. "Chaque année en France, on estime que plus de 1.200 visites aux urgences sont liées à l'ingestion de piles bouton. Elles concernent très majoritairement les 0-5 ans", souligne un communiqué commun de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et des autorités sanitaires. Sur la période 2015-2018, la DGCCRF a contrôlé 133 jouets électriques dont 5 se sont révélés non conformes, car les piles bouton étaient accessibles.

Cela a abouti au retrait du marché de hand-spinners lumineux (des sortes de toupies à main) comme celui en cause dans le cas de la pile au lithium avalée par le petit garçon décédé. Les parents doivent vérifier lors de l'achat que le compartiment des piles est verrouillé par une vis et ne peut pas être ouvert par un enfant. Il est aussi recommandé de conserver les piles bouton hors de portée des enfants, y compris les piles usagées.