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G.P.
Invité d'Anne Roumanoff mercredi, le PDG de Leclerc revient sur le mouvement des gilets jaunes et dénonce la déconnexion des hommes et femmes politiques.

Comme il le réaffirme au micro d'Europe 1, Michel-Édouard Leclerc n'a pas été surpris par le mouvement des "gilets jaunes". "Je l'ai dit au président de la République", indique-t-il chez Anne Roumanoff mardi, "ils (la majorité) étaient hors-sol".

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"J’ai conscience de nourrir le populisme"

Selon le PDG de l'enseigne Leclerc, si les intentions d'Emmanuel Macron étaient bonnes, elles n'étaient pas suffisantes. "C’était bien de renouveler l’Assemblée nationale, les équipes, de faire du dégagisme, mais le nouveau monde n’existe pas", affirme Michel-Édouard Leclerc. Il dénonce notamment une erreur de stratégie au sujet de la taxe sur les carburants. "Arriver de manière arrogante en disant 'pour l’écologie, tu vas payer plus cher car la cause en vaut la peine', (...) ce n’était pas normal de dire ça, et surtout à des petites gens qui rament", explique l'homme d'affaires. Rien d'étonnant donc, selon lui, à ce que le mouvement des "gilets jaunes" soit né.

Pour Michel-Édouard Leclerc, le problème est même plus grave. Il évoque une déconnexion de la classe politique et des députés de l'Assemblée nationale. "Non seulement ils ne font pas leurs courses, mais ils ne connaissent pas le prix de l’essence", tance-t-il. "J’ai conscience de nourrir le populisme en disant ça, mais en même temps c’est vrai", souligne le PDG de Leclerc.