Meurtre d'Alexia Daval : la demande de remise en liberté de Jonathann Daval rejetée

Jonathann Daval s'est exprimé lors de l'audience depuis la maison d'arrêt de Dijon.
Jonathann Daval s'est exprimé lors de l'audience depuis la maison d'arrêt de Dijon. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Mis en examen pour le meurtre de son épouse Alexia, Jonathann Daval est revenu fin juin sur ses aveux pour accuser son beau-frère. 

La cour d'appel de Besançon a rejeté mardi une nouvelle demande de mise en liberté de Jonathann Daval, suspect numéro un du meurtre de son épouse Alexia commis il y a un an, a appris l'AFP auprès des avocats de la défense et de la partie civile.

Une première demande rejetée le 11 octobre. Jonathann Daval avait interjeté appel du rejet, le 11 octobre, d'une première demande de mise en liberté par le juge des libertés et de la détention. 

La décision de la cour d'appel "nous conforte et nous réconforte après les volte-face indécentes du mis en examen" qui est revenu fin juin sur ses aveux pour accuser son beau-frère Grégory Gay du meurtre, a réagi Me Gilles-Jean Portejoie, conseil de ce dernier.

Précisant ne pas encore disposer des motivations de la décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel, Me Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval, a estimé devant la presse que l'on pouvait "raisonnablement penser que deux arguments ont prévalu". Le premier, a-t-il poursuivi, est "la sécurité de Jonathann (…) difficile à assurer" hors de la maison d'arrêt de Dijon où il est incarcéré depuis janvier, et le second "l'émoi" provoqué par cette affaire dans l'opinion publique.

L'avocat de Jonathann Daval plaidait pour une "assignation à résidence". À l'audience qui s'est tenue mardi matin à huis clos, l'avocat général avait requis le maintien en détention de l'informaticien de 34 ans, tandis que Me Schwerdorffer avait plaidé en faveur d'une "assignation à résidence".

Pour la première fois depuis sa mise en examen pour "meurtre sur conjoint", Jonathann Daval a fait face lors de cette audience aux parties civiles par visio-conférence interposée. Il s'exprimait depuis la maison d'arrêt de Dijon, apparaissant sur un grand écran disposé au-dessus des magistrats, assis devant un bureau de bois clair, les mains jointes, le visage fermé et émacié.

Sur les bancs des parties civiles avaient pris place les parents d'Alexia, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, ainsi que sa soeur et son beau-frère, Stéphanie et Grégory Gay.