Nouvelle demande de mise en liberté de Jonathann Daval, face aux parties civiles

famille Daval crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP - 1280
La famille d'Alexia Daval était présente au tribunal de Besançon pour assister à l'audience de demande de mise en liberté de Jonathann Daval © SEBASTIEN BOZON / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La cour d'appel de Besançon examine mardi une nouvelle demande de mise en liberté formulée par Jonathan Daval, le mari et meurtrier présumé de son épouse Alexia Daval. Sa première demande avait été rejetée mi-octobre.

La cour d'appel de Besançon examine mardi à huis clos une nouvelle demande de mise en liberté de Jonathann Daval, principal suspect du meurtre de son épouse Alexia, en présence des parents de la victime, de sa sœur et de son beau-frère.

Daval en visioconférence "pour des raisons de sécurité". L'audience devant la chambre de l'instruction de la cour s'est ouverte peu après 9 heures et a duré une heure et demi, en l'absence de Jonathann Daval qui doit s'exprimer par visioconférence depuis la maison d'arrêt de Dijon où il est détenu. Un large écran a été déployé à cet effet au-dessus des magistrats. "Il n'a pas été extrait de sa prison pour des raisons de sécurité", a déclaré son avocat, Randall Schwerdorffer, devant la presse. Outre Stéphanie et Grégory Gay, les parents d'Alexia, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, ont également pris place sur les bancs des parties civiles.

La famille d'Alexia présente à l'audience. Selon la sœur d'Alexia, Jonathan Daval, est apparu "impassible, sans réactions". Il "n'avait pas l'air aussi mal en point que ce que ses avocats le laissaient entendre", même s'il est "un peu" amaigri, a observé Grégory Gay, le mari de Stéphanie. Selon le couple et les avocats des parties civiles, Jonathann Daval n'a "absolument rien dit" à l'appui de sa demande de mise en liberté et n'a pas eu "un mot" pour la famille.

"On veut qu'il reste en prison", a déclaré la mère d'Alexia à l'issue de l'audience, se disant "déçue" que le jeune informaticien n'ait "pas eu un mot" pour la famille en ce jour anniversaire de la découverte du corps d'Alexia. Selon Me Schwerdorffer, Jonathann Daval, qui "s'est très peu exprimé", s'est dit "absolument désolé" de cette coïncidence du calendrier.

Une demande formulée après avoir accusé le beau-frère d'Alexia. La cour doit examiner le recours formé par Jonathann Daval contre le rejet, le 11 octobre, de sa première demande de mise en liberté. Cette demande de mise en liberté était la conséquence de la nouvelle version des faits avancée par le jeune informaticien lors d'une audition par le juge d'instruction, le 27 juin. Après avoir avoué le meurtre en garde à vue fin janvier, il était revenu sur ses aveux pour accuser son beau-frère, Grégory Gay, d'en avoir été l'auteur, invoquant un "pacte secret" conclu par la famille pour dissimuler les faits.

De veuf éploré à meurtrier. Jonathann Daval avait signalé la "disparition" de son épouse Alexia, censée ne pas être rentrée d'un jogging, le 28 octobre 2017. Deux jours plus tard, le corps partiellement calciné de la jeune femme avait été retrouvé dans un bois, non loin de Gray-la-Ville, en Haute-Saône, où résidait le jeune couple. L'autopsie avait révélé qu'elle avait été victime de violences, de coups et avait été étranglée. Pendant trois mois, Jonathann Daval s'était présenté en veuf éploré avant que les enquêteurs ne l'arrêtent, estimant avoir réuni des "éléments accablants" à son encontre.