Menaces de mort : la garde à vue de l'humoriste Yassine Belattar prolongée

La garde à vue de Yassine Belattar a été prolongée mercredi dans une enquête pour menaces de mort.
La garde à vue de Yassine Belattar a été prolongée mercredi dans une enquête pour menaces de mort. © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP , modifié à
La garde à vue de l'humoriste Yassine Belattar a été prolongée mercredi dans le cadre de l'enquête pour des menaces de mort proférées à l'encontre du comédien Bruno Gaccio.

La garde à vue de l'humoriste Yassine Belattar, visé par une enquête pour menaces de mort déclenchée par une plainte du comédien Bruno Gaccio, a été prolongée mercredi, a indiqué une source proche du dossier.

L'animateur de Radio Nova, devenu aussi chroniqueur télé, a été placé en garde à vue mardi matin après s'être rendu à une convocation des enquêteurs du commissariat des 5ème et 6ème arrondissements de la capitale. Les policiers sont chargés de cette enquête ouverte par le parquet de Paris depuis un dépôt de plainte, le 24 janvier, du comédien Bruno Gaccio, ex-auteur des "Guignols de l'info".

Les deux hommes avaient collaboré étroitement en 2015 lorsque Yassine Belattar avait repris les rênes de La Grosse Emission, un programme produit par Bruno Gaccio et diffusé sur Comédie+. Mais les relations se sont depuis envenimées entre ces deux comédiens très engagés politiquement et qui se prennent régulièrement à partie sur Twitter.

Plusieurs témoignages de menaces et de comportements déplacés 

Selon le site d'information Mediapart, Yassine Belattar est aussi accusé par plusieurs personnes du monde du spectacle "de comportements humiliants ou menaçants". "Quatre personnes ont décrit sur procès-verbal des menaces directes, une demi-douzaine de personnes au bas mot ont évoqué des relations professionnelles difficiles et deux jeunes femmes ont raconté des conversations dérivant vers des sous-entendus ou des allusions sexuelles alors qu'elles étaient à la recherche de travail", écrit Mediapart qui dit enquêter depuis fin 2017 sur cette affaire.

Interrogé par Mediapart, le comédien a contesté les accusations de harcèlement professionnel mais assumé certains propos reprochés. "Que je menace des gens, c'est un fait", a-t-il déclaré au site d'information. "Il y a plein de gens qui en menacent d'autres. Mais moi, je ne suis jamais passé à l'acte".

Il sera présenté jeudi à la justice en vue de sa mise en examen. L'humoriste doit être déféré mercredi soir au tribunal de Paris en vue de sa mise en examen jeudi, a appris l'AFP de source proche du dossier et auprès du parquet. Il sera présenté à un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire qui sera ouverte jeudi et dont les qualifications n'ont pas encore été choisies, a précisé le parquet de Paris.