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Marseille : 20 ans après la dernière édition, une Miss Cagole va être élue

Nathalie Chevance, édité par Marthe Ronteix - Mis à jour le . 1 min
élection de Miss Cagole en 1997, reportage de France 3 Marseille crédit : capture d'écran de l'INA - 1280
La dernière édition de l'élection s'était tenue dans un débit de boisson marseillais en 1997 © capture d'écran de l'INA

"Cinq doigts, six bagues, la jupe stretch léopard ras la salle des fêtes", pour l'un des organisateurs de cette élection, la cagole est une "femme du Sud qui est libre". Un avis que ne partagent pas forcément les Marseillaises.

La figure de la "cagole", avec sa gouaille, son phrasé caractéristique et sa garde-robe va faire son grand retour dans Le traquenard, le débit de boissons du quartier marseillais de la Plaine qui avait accueilli la dernière édition 20 ans plus tôt. Samedi, les Marseillais ont prévu d'élire Miss Cagole 2018.

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Une femme qui ne passe pas inaperçue. La cagole, c'est une fille du Sud constamment dans la surenchère : grands gestes, grande gueule. Elle se fait remarquer, parle fort, et étale ses atours bling-bling. "Mon Dieu, qu'elle est belle cette robe, oh la la elle est magnifique. Dis con, elle me plaît hein. Peuchère", imite Alice dans une boutique au micro d'Europe 1. 

Marseille : 20 ans après la dernière édition, une Miss Cagole va être élue

"Une femme du Sud libre", selon un organisateur. Pour Arnaud, 25 ans, l'un des organisateurs de ce concours de Miss Cagole, c'est une femme libre qui s'assume. Le jeune homme est nostalgique de la cagole, qu'il n'a pas connue, et surtout de son look. "Cinq doigts, six bagues, la jupe stretch léopard ras la salle des fêtes, les cheveux brushingués, laqués... Pour nous, elle fait partie du patrimoine marseillais. Je pense que pour les Marseillais, elle a une bonne image : une femme du Sud qui est libre. Elle est avec nous au quotidien dans la rue. Cette culture un peu vintage, dans les années 1980-90, pour revivre ces moments-là. Le Marseille de l'époque."

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Retrouvez le reportage de France 3 Marseille lors de la dernière édition de l'élection, en 1997 : 

Un "cliché" de Marseille, pour les femmes. Mais aujourd'hui, la cagole n'est pas forcément bien vue, surtout par les femmes. "À Marseille, il n'y a que des cagoles, c'est un cliché", regrette l'une d'elles. "Très vulgaire", "c'est une très mauvaise image de la femme". Que les féministes se rassurent, les organisateurs du concours Miss Cagole envisagent déjà de mettre en place un concours pour les hommes, les kékés, avec une épreuve de tchatche et défilé.