Gérald Darmanin a annoncé la présence de plus de 10.000 policiers et gendarmes dont 3.500 à Paris pour assurer la sécurité des manifestations. 1:29
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avec AFP , modifié à
Alors que les services de renseignement attendent entre 550.000 et 750.000 personnes dans la rue partout en France ce jeudi face à la réforme des retraites, Gérald Darmanin a annoncé la présence de plus de 10.000 policiers et gendarmes dont 3.500 à Paris pour assurer la sécurité des manifestations.

"Plus de 10.000 policiers et gendarmes dont 3.500 à Paris" seront mobilisés jeudi pour assurer la sécurité des manifestations contre la réforme des retraites, a annoncé mercredi sur RTLGérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a ajouté que les autorités s'attendaient à la venue à Paris d'"un petit millier de personnes qui pourrait être violent", citant des "ultragauche" ou des "ultrajaunes" (des "gilets jaunes" radicalisés, ndlr). 

Pour éviter leur venue, il a annoncé "des contrôles" dès ce mercredi dans la capitale ainsi qu'en régions. Il a expliqué que "ceux qui veulent casser" déposent en amont des objets tels des couteaux, casques, etc., sur le parcours de la manifestation pour pouvoir s'en servir au moment du défilé.

39 unités de forces mobiles présentes à Paris

Au total à Paris, pour prévenir les incidents ou les endiguer, "39 unités de forces mobiles" seront présentes jeudi. "Ce qui est beaucoup mais, a-t-il fait valoir, il nous faut distinguer absolument ceux qui veulent exprimer une opinion politique et ceux qui veulent casser". Comme on lui demandait s'il était "inquiet", le ministre a répondu : "je suis concentré".

Alors que la fédération CGT des mines et de l'énergie envisage des coupures de courant ciblées contre les élus favorables à la réforme des retraites, il a jugé que "ce serait absolument scandaleux". Le ministre a ajouté avoir donné des instructions ce mercredi matin pour "protéger notamment les permanences des élus, des parlementaires". "Attaquer un élu de la République, quel qu'il soit, quel que soit son bord politique, lui faire une pression, un chantage, cela relève d'une dictature, pas d'une démocratie", a-t-il dit, faisant état de faits semblables commis déjà les jours derniers lors de manifestations contre la réforme des retraites.