L'incendie qui a touché l'usine Lubrizol de Rouen, en septembre 2019.
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Hélène Terzian, édité par Guillaume Perrodeau
À peine trois mois après l'incendie qui a ravagé le site Seveso, le comité départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques a émis un avis favorable pour la réouverture de l'usine Lubrizol. Les salariés sont soulagés.
REPORTAGE

Moins de trois mois après son incendie, l'usine Lubrizol de Rouen, en partie ravagée par les flammes, s'apprête à rouvrir partiellement. Mardi soir, le comité départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) a émis un avis favorable. Un avis que le préfet de Seine-Maritime va suivre.

Les salariés veulent rassurer la population

Cette décision soulage forcément les salariés de l'usine qui ont désormais un objectif : redonner confiance et faire de la pédagogie auprès de la population, encore parfois traumatisée par l'incendie. Francis Malandin, représentant des salariés, tient ainsi à ouvrir les portes de l'usine, site classé Seveso, aux riverains. Une manière de les rassurer pour qu'ils voient de leur propres yeux que les ateliers rouverts sont sans danger. "L'unité que Lubrizol souhaite remettre en place est une unité de mélange de produits entre eux, qui ne génèrent pas de réaction chimique", explique une autre représentante, Corinne Adam.

Un feu vert prématuré ?

Il n'y aura quasiment plus de stocks dans l'usine. Des détecteurs de fumées et de gros extincteurs supplémentaires sont en train d'être installés. Le site de Lubrizol sera entouré d'une zone tampon, sans activité. Malgré ces dispositions, Charlotte Goujon, maire du Petit-Quevilly, ville voisine de Rouen, estime la réouverture prématurée. "Ces engagements sur la sécurité, il aurait fallu qu'ils soient pris et vérifiés par les élus et une structure indépendante", affirme la maire. Le préfet va désormais prendre un arrêté en faveur de la reprise, mais il rappelle qu'aucune réouverture totale ne pourra se faire à l'identique.