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avec AFP / Crédits photo : Henrique Campos / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le secrétaire départemental CGT du Nord comparait ce jeudi devant le tribunal judiciaire de Lille pour "apologie publique d'un acte de terrorisme". Juste avant, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet et le responsable LFI Jean-Luc Mélenchon, se sont réunies avec 300 personnes pour le soutenir.

Environ 300 personnes, dont la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet et le responsable LFI Jean-Luc Mélenchon, se sont réunies jeudi devant le tribunal de Lille pour soutenir un syndicaliste jugé pour "apologie du terrorisme" après un tract controversé de soutien aux Palestiniens. L'arrestation fin octobre 2023 de ce syndicaliste, le secrétaire départemental CGT du Nord Jean-Paul Delescaut, avait suscité l'indignation de personnalités politiques à gauche.

"Nous sommes tous-Jean-Paul", ont scandé des manifestants, la plupart équipés de gilets et de drapeaux aux couleurs rouges de la CGT. Jean-Paul Delescaut avait été placé en garde à vue durant une matinée après la publication d'un tract appelant à une manifestation de soutien aux Palestiniens à Lille, diffusé par la CGT le 10 octobre, trois jours après l'attaque sanglante du Hamas contre Israël.

Le syndicaliste risque jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende

Une phrase est particulièrement mise en cause : "les horreurs de l'occupation illégale (israélienne, ndlr) se sont accumulées. Depuis samedi (7 octobre, ndlr) elles reçoivent les réponses qu'elles ont provoquées." Jean-Paul Delescaut devait comparaître jeudi après-midi devant le tribunal judiciaire de Lille pour "apologie publique d'un acte de terrorisme". Il risque jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

"Ce tract dit que la violence entraîne la violence. Mais à aucun moment ce tract ne dit que la violence est légitime", a déclaré jeudi Sophie Binet. "Ce tract, il condamne la violence et il affirme la solidarité de la CGT avec toutes les victimes civiles", a-t-elle ajouté, soulignant que son syndicat s'était "toujours battu pour le droit des peuples à l'auto-détermination". Le coordinateur de la CGT du Nord, Hamid Chebout, avait affirmé en octobre que Jean-Paul Delescaut avait été interpellé par "une dizaine de policiers", dont "sept cagoulés".