Phamarcies Nord 1:19
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Maximilien Carlier , modifié à
Dans le nord, les professionnels de santé travaillant en pharmacie ont demandé des mesures de protection après la multiplication des vols à l’étalage dans le département. Les faits sont nombreux ces derniers mois.

Dans le nord de la France, les pharmaciens font de plus en plus part de leur mécontentement face à la recrudescence des cambriolages. "Suite à de nombreux vols, fermeture les dimanches". Voilà ce que l'on peut lire sur la façade d'une pharmacie située à Marcq-en-Barœul. Une décision radicale de Clément Créteur. "J'ai eu des journées avec plus de 1.500 euros de vols. On avait une perte de rentabilité très importante. Le dimanche, on n'est que 3-4 à servir, contrairement aux autres jours où on est une dizaine. Donc plus difficile de surveiller", a déclaré le responsable de l’officine.

Le rayon cosmétique est convoité

Les pharmaciens doivent surveiller le rayon cosmétique qui est très convoité avec des produits allant de 200 à 450 euros. En plus des anti-vols, s'équiper devient indispensable. "Quand j'ai commencé à ouvrir la pharmacie, on avait quatre caméras, désormais, on a 13 caméras. Une intelligence artificielle qui détecte les vols et les gestes suspects. Ça fait deux ans que c'est devenu très compliqué", a rapporté Clément Créteur.

L’investissement total est de 10.000 euros chaque année. David Alapini, le président du conseil de l'Ordre des pharmaciens des Hauts-de-France, lance un appel à l'aide. "Les pharmaciens n'en peuvent plus, ils sont découragés. Il va falloir qu'on soit aidé, qu’ils puissent exercer sereinement leur métier, sans devoir choisir entre se concentrer sur la délivrance d'une ordonnance ou surveiller des gens en train de dépouiller littéralement une officine", a ajouté David Alapini. Les pertes liées au vol sont estimées en moyenne entre 24 et 40.000 euros par an, selon le président du conseil de l'Ordre des pharmaciens des Hauts-de-France. L'équivalent d'un salaire d'une personne employée en pharmacie.