Les vacances chez les grands-parents à l’heure du Covid

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François Coulon

À La Baule, Europe 1 a rencontré un couple de grands-parents qui revoient ses petits-enfants pour la première fois depuis cet été. Mais en pleine reprise épidémique du Covid-19, les mesures de protection sanitaire viennent chambouler leurs retrouvailles.

Ces vacances de la Toussaint ont une saveur inédite, celle du Covid. Dans la station balnéaire de La Baule, en Loire-Atlantique, des dizaines de grands-parents sont privés de leurs petits-enfants cette année. Et pour ceux qui ont accepté le principe des retrouvailles, elles sont souvent assorties de nombreuses précautions. Repas pris à tour de rôle, multiplication attentive des gestes barrières… Certaines familles vont même plus loin et refusent de faire coucher petits-enfants et grands-parents sous le même toit, pour éviter de faire courir le moindre risque aux seniors.

Chez Jacqueline et Michel, c’est le fils qui a mis en place les modalités des vacances. Ainsi, les trois petits-enfants et leurs parents ne passeront pas la nuit chez les grands-parents. "Ils ne logent pas chez nous. Ils ont loué. C’est la première fois qu’ils font ça", explique Jacqueline. "Ils ne mangent pas non plus à la maison. On se retrouve sur la plage. C’est moins sympa, les enfants sont perturbés. S’ils viennent à la maison, on porte le masque. […] tout le monde joue le jeu !", assure-t-elle.

"On n’a pas le droit à l’erreur"

Les petits-enfants viennent de Paris, ils attendaient ces retrouvailles depuis deux mois, mais elles n’ont pas la saveur câline habituelle : "On a 75 ans, on fait partie des personnes à risques, donc on n’a pas le droit à l’erreur", relève le grand-père Michel. "C’est dur. On ne peut pas se toucher, on n’a pas de proximité. Mais s’il faut passer par là pour les voir […] C’est mieux que rien !" De son côté, Jules, 5 ans, rêve d’un Noël "sans masque et plein de bisous".