La notaire Nathalie Couzigou-Suhas.
  • Copié
G.P.
Sur Europe 1, l'avocat Roland Perez et la notaire Nathalie Couzigou-Suhas ont donné leurs conseils pour une succession réussie.
INTERVIEW

En 2011, selon l'Insee, un enfant sur dix vivait en famille recomposée. Ce modèle de foyer est de plus en plus présent dans la société française. Conséquence principale ? Des droits de succession qui s'avèrent parfois difficiles à gérer, mais également à comprendre pour les héritiers. Et parfois, les soucis se posent aussi dans des familles traditionnelles. Pour éviter des conflits, l'avocat Roland Perez et la notaire Nathalie Couzigou-Suhas ont donné quelques conseils dans Il n'y en a pas deux comme elle.

"Les enfants de la première union se sentent toujours très défavorisés". "Il faut être très vigilant en famille recomposée. Même si cela se passe bien du vivant, les problèmes arrivent souvent lors du décès", décrit Nathalie Couzigou-Suhas. La notaire rappelle : "Les enfants d'une première union n'hériteront pas du défunt". En effet, c'est le conjoint survivant, donc possiblement le beau-père ou la belle-mère, qui hérite. "Les enfants de la première union se sentent toujours très défavorisés. (...) D'autant plus que le conjoint survivant hérite sans payer de droits de succession", explique Roland Perez.

"Mieux faire passer la pilule". Que faire, donc, pour éviter les conflits familiaux ? Le plus simple reste encore la rédaction d'un testament. "Quand on a 50 ans et un peu de biens, (...) le mieux est d'aller voir, en prévention, un notaire", indique Roland Perez. "Anticiper, en parler et surtout expliquer", atteste Nathalie Couzigou-Suhas, cela permet "de mieux faire passer la pilule". En France, moins de 10% des successions se font avec un testament. Il faut alors se référer au code civil. C'est lui qui fixe les droits de succession.