"Les premiers gendarmes arrivés sur place ont vu les barrières baissées" : l'enquête commence après la collision mortelle dans l'Ain entre un TER et un véhicule

Dimanche, une collision entre un TER et un véhicule au niveau d'un passage à niveau dans l'Ain a entraîné la mort des deux occupants de la voiture.
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Jean-Luc Boujon, édité par Mathilde Durand
Deux personnes sont mortes dimanche dans l'Ain. Leur véhicule a été percuté par un TER qui reliait Belfort à Lyon Perrache. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l'accident. D'après les premières hypothèses, les semi-barrières auraient été baissées au moment du passage du train. 

Nouveau drame dimanche sur un passage à niveau au lieu-dit la Vavrette, à Tossiat. Le TER qui reliait Belfort à Lyon Perrache, transportant 620 passagers à son bord, a percuté et écrasé une voiture au niveau du passage à niveau. Deux personnes, les occupants du véhicule, ont trouvé la mort. Il y a eu également trois blessés légers parmi les passagers du train. Ce dernier a été immobilisé durant trois heures sur les voies avant de repartir peu avant 21 heures.

Le trafic, lui, a été interrompu durant toute la soirée. Une enquête a été ouverte pour connaître les causes exactes de l'accident. Toute la soirée enquêteurs ont scruté la voie et inspecté le système de signalisation du passage à niveau. Ils étaient à la recherche de traces de pneus ou de freinage. Le conducteur du train a été longuement entendu.

La question centrale de la position des barrières

Les enquêteurs cherchent à déterminer si les barrières du passages à niveau étaient fermées au moment de l'accident. D'après deux témoins entendus, elles l'étaient après. "Les premiers gendarmes qui sont arrivés sur place ont vu les barrières baissées, indique le colonel de gendarmerie du groupement de l'Ain, Yannick Bellemin. C'est la raison pour laquelle nous nous orientons vers l'hypothèse du forçage ou d'un passage non-autorisé sur la voie." 

Ce passage à niveau fait partie des 153 passages à niveau inscrits dans un "programme national de sécurisation". En 2007, une personne est décédée dans la collision entre un poids lourd et un train de marchandise à ce même passage. Depuis, un portique avait été installé pour empêcher le passage de camion. "Le passage à niveau est sécurisé par des demi-barrières, précise Yannick Bellemin. Elles n'empêcheraient pas quelqu'un de passer par la droite et de faire un slalom." 

D'après les premières conclusions de l'enquête, il n'y a en revanche rien à redire au niveau du train. Contrairement à celui accidenté dans les Ardennes il y a quelques jours, entraînant une série d'arrêt de travail des cheminots, un contrôleur était bien à bord.