Ain : un TER percute une voiture à un passage à niveaux, deux morts

L'accident s'est produit près de Bourg-en-Bresse.
L'accident s'est produit près de Bourg-en-Bresse. © Jean-Luc Boujon/Europe 1
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Marion Gauthier et avec AFP , modifié à
Un train a percuté une voiture à un passage à niveaux dimanche après-midi, près de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain. Les deux occupants du véhicules ont été tués. 

Un TER a percuté une voiture près de Bourg-en-Bresse, dimanche après-midi dans l'Ain. Les deux occupants du véhicule, un homme et une femme d'une soixantaine d'années, ont été tués dans la collision, selon des informations de France 3 confirmées à Europe 1. L'accident s'est produit aux alentours de 17h, à un passage à niveaux situé sur la commune de Tossiat. Trois personnes présentes à l'intérieur du train ont été légèrement blessées. De nombreux services de secours ont été envoyés sur place, dont 80 pompiers. 

Le conducteur du TER était accompagné d'un contrôleur, selon nos informations. Une enquête, confiée au BEATT (bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre), a été ouverte pour déterminer les conditions de l'accident.

Un accident mortel au même endroit en 2007

Une évacuation des 230 passagers, confinés dans les wagons depuis plus de trois heures, a été envisagée mais le train a pu repartir avant 21H après vérification de son bon état et de la sécurité des voies, selon la SNCF. Le reste du trafic sur la ligne ne devrait pas reprendre avant la fin de soirée, après enlèvement de la voiture accidentée restée sur le bas côté. Mais des trains ont pu être détournés sur Mâcon ou remplacés par des autocars, l'accident n'ayant retardé que cinq TER au final, indique la SNCF. 

Selon le quotidien régional Le Progrès, en décembre 2007, un TGV avait percuté un convoi exceptionnel au même endroit et le chauffeur était mort.

Un accident de TER à la mi-octobre avait entraîné une vague d'arrêts de travail

Le 16 octobre dans les Ardennes, un TER avait percuté un convoi routier exceptionnel, bloqué sur un passage à niveau inadapté à son gabarit et qu'il n'aurait pas dû emprunter. Blessé, sans système d'alerte opérationnel dans sa cabine de conduite à cause du choc, le conducteur, seul agent SNCF à bord avec une soixantaine de passagers, avait dû courir sur les voies pour sécuriser les abords et éviter un sur-accident. Dix minutes seulement s'étaient écoulées entre la collision et l'ordre d'arrêt d'urgence donné à un autre TER arrivant en face.

Cet accident avait entraîné une vague d'arrêts de travail de conducteurs et contrôleurs dans toute la France, les syndicats de cheminots réclamant un minimum de deux agents par train pour assurer la sécurité. Revendication écartée par la direction de la SNCF. L'enquête sur l'accident de l'Ain indiquera notamment qui a donné l'alerte, entre le conducteur et le contrôleur, information qui n'était pas disponible dans l'immédiat.