Les musiques générées par l'IA inondent les plateformes de streaming, mais avec quel impact sur les droits d'auteur ?
Les titres générés par une IA sont de plus en plus nombreux et de plus en plus indétectables. Ce sont les résultats d'une étude inédite réalisée par la plateforme française Deezer avec Ipsos. Ce sont désormais près de 40.000 nouveautés entièrement générées par l'IA qui arrivent chaque jour sur les plateformes. En parallèle, l'IA fait des progrès. Les auditeurs n'arrivent pas à différencier ces titres de ceux des vrais artistes.
C'est une étude inédite qui a été menée par la plateforme française Deezer avec Ipsos auprès de 9.000 personnes dans huit pays différents. Tous les participants de l'étude ont écouté trois morceaux et ils ont dû déterminer s'ils étaient ou non entièrement générés par l'intelligence artificielle.
97% des répondants ont échoué à reconnaître les chansons générées par l'IA
Et le résultat de cette étude est sans appel : 97% des répondants ont échoué. Certains titres, 100% intelligence artificielle, sont de bien meilleure qualité qu'il y a six mois. Par exemple, une chanson générée par l'IA vient de devenir le titre country le plus téléchargé aux États-Unis.
Mais pour savoir qu'il s'agit d'intelligence artificielle, il faut l'écouter sur Deezer, seule plateforme qui possède un outil de détection. 80% des personnes interrogées ont exprimé le besoin d'être au courant, que ce soit clairement identifié. Et puis, il y a le sujet des droits d'auteur, rappelle Alexis Lanternier, directeur général de Deezer.
"Comme tout outil, il y a aussi des acteurs moins bienveillants qui l'utilisent pour créer en masse des chansons qui n'ont pas grand intérêt dans l'objectif de récupérer des droits d'auteur, avec des techniques qui évoluent constamment pour rentrer dans les algorithmes et les playlists et générer un revenu de fraude substentiel". De quoi capter jusqu'à trois milliards d'euros par an si rien n'est fait.