Les lieux de culte se préparent à assurer la sécurité des messes de Pâques

© PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Mélanie Nunès avec GM
Plus de 50.000 lieux de culte doivent être sécurisés pendant le week-end pascal. Les mesures varient selon les paroisses et les moyens.

A l’approche des fêtes de Pâques, la sécurité des lieux de culte chrétiens est, elle aussi, renforcée. Depuis plusieurs mois déjà, la place Beauvau évoque le risque d'attentats concernant près de 50.000 édifices catholiques, protestants et orthodoxes et le ministère de l'Intérieur appelle les préfets à la vigilance.

"On a ça dans la tête". Lorsque l'on demande leur sentiment aux fidèles, on comprend très vite que, depuis plusieurs jours, une angoisse s'est installée. "On a tous un petit peu ça dans la tête, surtout depuis les attentats de Belgique, les lieux de culte peuvent être des cibles bien sûr", explique par exemple Odile, secrétaire au diocèse de Créteil. Pour pallier à ces craintes, les responsables religieux ont décidé de mettre en place une sécurité personnelle à l'intérieur des églises en contrôlant les entrées et sorties, en faisant ouvrir les bagages, les manteaux et en demandant de signaler tout comportement inhabituel.

Mesures de sécurité. Des mesures ont par exemple été prises à Saint-Sulpice, une église qui accueille jusqu'à 7.000 fidèles. "Nous demandons aux gens d'écarter leurs manteaux, de monter leurs sacs, nous avons l’œil sur les anomalies. S'il y a une valise abandonnée dans une chapelle tout le monde la verra et viendra prévenir. Nous faisons ce que nos paroissiens attendent de nous, s'il y avait personne à l'entrée de l'église, peut-être qu'il serait inquiet", détaille Christophe, organisateur des messes.

Des moyens différents selon les églises. Pour autant, toutes les églises n'ont pas les moyens de cette surveillance accrue. "Je peux pas non plus mettre quelqu'un derrière chaque porte 24 heures sur 24. Pour l'instant je pense pas que ce soit opportun, ni que ce soit une vraie protection. Si un fou furieux armé jusqu'aux dents veut rentrer dans l'église, ce n'est pas un brave paroissien qui va l'arrêter", explique le père Denis Branchu, curé de la paroisse Saint-Augustin à Paris. Depuis plusieurs jours, les diocèses organisent tout de même des réunions sur la sécurité.