Les intermittents occupent le siège du Medef, avant d'être délogés

En avril, les intermittents du spectacle avaient multiplié les actions pour demander un meilleur régime d'assurance-chômage. Ici le théâtre de l'Odéon.
En avril, les intermittents du spectacle avaient multiplié les actions pour demander un meilleur régime d'assurance-chômage. Ici le théâtre de l'Odéon. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les manifestants entendaient protester contre le projet de loi Travail et demander l'application de l'accord Unedic pour les intermittents.

Ils veulent que l'accord soit appliqué avant le festival d'Avignon. Mardi, au moins une soixantaine d'intermittents du spectacle ont fait irruption à l'intérieur du siège de l'organisation patronale Medef, ont indiqué des sources policières et une journaliste de l'AFP. Les manifestants, venus à l'appel de la Coordination des intermittents et précaires, ont pénétré dans les locaux du Medef, où devait se tenir un colloque sur le contrôle fiscal des entreprises. Ils entendaient protester contre le projet de loi Travail et donc demander l'application de l'accord Unedic pour les intermittents conclu le 28 avril.

Ils réclament l'application de l'accord. La police les a fait sortir au fur et à mesure. Les manifestants ont déployé au balcon du premier étage du Medef une banderole clamant "le déficit de l'Unedic masque les profits du patronat". 

Les partenaires sociaux demandent des économies. Pour entrer en vigueur, l'accord conclu par la branche du spectacle doit recevoir l'aval des partenaires sociaux qui négocient la convention chômage. Le 31 mai, le Medef et les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC n'ont pas donné leur aval, demandant à l'État de "garantir le respect de la trajectoire financière figurant dans le document de cadrage". Les partenaires sociaux demandent 185 millions d'euros d'économies à la profession, dont 80 millions compensés par l'État.