Samedi soir, vers 23 heures aura lieu le premier repas de rupture du jeûne. Un moment privilégié pour de nombreuses familles. (Illustration) 1:32
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Nathalie Chevance et O.G
Alors que le Ramadan a démarré samedi, Europe 1 est allé à Marseille à la rencontre d'une famille en plein préparatifs du premier repas de rupture du jeûne.
REPORTAGE

Sous les yeux de sa mère, Kahina, 24 ans, prépare le repas de la rupture du jeûne. "Du riz aux crevettes avec des légumes et des feuilles de bricks", énumère-t-elle. Le Ramadan a démarré dans la nuit de vendredi à samedi, un mois sacré en islam pendant lequel les fidèles s'abstiendront de boire, de manger, de fumer et d'avoir des relations sexuelles de l'aube jusqu'au coucher du soleil. Samedi soir, vers 23 heures aura lieu le premier repas de rupture du jeûne. Un moment privilégié pour de nombreuses familles, à l'instar de celle qu'Europe 1 a rencontré à Marseille.

"J'aime bien casser mon jeûne avec de la soupe !". Le Ramadan c'est toute une organisation à mettre en route après une journée de travail et de privation. "Le soir, c'est vrai qu'on se retrouve à faire plusieurs entrées, plusieurs plats et plusieurs desserts puisque dans la journée, on a envie de tout ! Ça demande du temps !", explique Kahina. "Moi j'aime bien casser mon Ramadan avec de la soupe, alors on fait de la chorba aussi", ajoute-t-elle en souriant. 

Soleil de plomb. Cette année, le Ramadan démarre sous un soleil de plomb avec la chaleur et la soif. C'est ce que redoute le plus la jeune femme. "L'épreuve du jeûne consiste aussi en cela : se surmonter. On laisse un peu tout ce qu'on aime de côté, on se sacrifie", détaille Kahina. Si dans cette famille on ne suit pas tous les préceptes religieux, l'essentiel est de se retrouver autour de la table le soir. "C'est un mois convivial, de partage et de générosité". "Nous on ne pratique pas les prières", ajoute un membre de la famille.

Un budget multiplié par deux. Impossible de ne pas respecter le Ramadan et Houria, la mère de famille, y apporte sa contribution de cuisinière. "Du lever du soleil jusqu'au coucher du soleil, ils ont l'impression qu'ils sont tellement privés que le soir ils veulent tout !". "Il faut cuisiner en plus grosse quantité et c'est un budget", concède-t-elle, ajoutant : "Mais on a été éduqués comme ça !". Le mois du Ramadan va effectivement multiplier par deux le budget dépense de cette famille.