Le Service national universel ne devra pas grever le budget des armées

"Plus personne ne comprend rien au projet de SNU !", a regretté la commission sénatoriale.
"Plus personne ne comprend rien au projet de SNU !", a regretté la commission sénatoriale. © STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
La commission sénatoriale de la Défense s'inquiète que le Service national universel impacte le budget de la défense des armées. 

Le budget des armées ne devra pas être affecté par le financement du Service national universel (SNU), promesse de campagne d'Emmanuel Macron, ont estimé mercredi les membres d'une commission sénatoriale, critiques de la méthode engagée par le gouvernement pour définir les contours du projet. Au cours d'une conférence de presse, les sénateurs Jean-Marie Bockel (Union centriste - Haut-Rhin) et Jean-Marc Todeschini (PS, Moselle) et Christian Cambon (LR, Val de Marne), membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, ont fait part de leur "volonté de protéger les moyens des forces armées" dans cette affaire. 

Un rapport le 30 avril. "Plus personne ne comprend rien au projet de SNU !" s'est exclamé Christian Cambon. "Qui le souhaite vraiment ? Il est temps pour ce projet d'atterrir, si possible sans écraser nos armées ! La commission déposera un amendement à la loi de programmation militaire afin de garantir que le SNU n'impactera en rien les moyens de notre défense nationale". Annonce de campagne emblématique d'Emmanuel Macron, le SNU va faire l'objet d'un rapport, qui devrait être présenté le 30 avril par une commission d'experts présidée par un général. Les sénateurs ont en outre souligné mercredi "les nombreuses difficultés matérielles, financières et juridiques" que soulèvent ce projet, qui devra notamment prévoir l'hébergement et l'encadrement de quelque 600.000 jeunes par an.