Le récit glaçant de l'ex-compagne du tueur présumé Michel Lambin jugé à Nice

Selon son ex-compagne, Michel Lambin gardait toujours quelque chose de ses victimes, "si ce n'était pas la tête, c'était les pieds".
Selon son ex-compagne, Michel Lambin gardait toujours quelque chose de ses victimes, "si ce n'était pas la tête, c'était les pieds". © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ex-compagne du "Berger de Caussols", qui comparait lundi devant les assises des Alpes-Maritimes pour le meurtre d'un gardien d'école, a notamment fait état à la barre d'actes de cannibalisme.

L'ex-compagne de Michel Lambin, jugé par la cour d'assises des Alpes-Maritimes pour l'assassinat d'un gardien d'école en 2002, a livré lundi un témoignage glaçant, narrant par le menu une dizaine de meurtres qu'elle lui attribue, l'accusant même d'actes de cannibalisme.

"Il bouffait des morceaux de ses victimes, avec de l'ail et du persil". "Je sais que ça va paraître incroyable, mais il bouffait des morceaux de ses victimes, avec de l'ail et du persil, et il me disait que cela n'avait rien à voir avec la viande, que c'était d'une délicatesse", a raconté Nicole Rossi devant la cour et des jurés médusés.

Un "fétichiste". D'une voix forte et dans un langage fleuri, elle a décrit son ex-compagnon, comme "le mal incarné", un "fétichiste" qui gardait toujours quelque chose de ses victimes, "si ce n'était pas la tête, c'était les pieds, et si c'était pas les pieds, c'était encore autre chose".

L'enquêteur principal n'avait jamais entendu "un tel récit criminel". Retraçant la carrière criminelle de Michel Lambin, 67 ans, dont elle a partagé la vie pendant un quart de siècle jusqu'en 2005 quand elle le dénonce à la police, elle est revenue sur la dizaine de meurtres qu'elle lui impute, à partir du début des années 80. À l'audience le matin, l'enquêteur Pierre Batty, chef de la brigade criminelle de la police judiciaire de Nice, appelé à la barre, a indiqué, à propos des neuf assassinats supposément commis par Lambin entre 1983 et 2002 et relatés par Nicole Rossi lors d'une audition en 2009, qu'"en vingt ans de crim'", il n'avait jamais entendu "un tel récit criminel". "Aussi incroyable que cela puisse être, l'enquête l'a confirmé", a-t-il poursuivi, mais les faits étaient prescrits. Le procès a débuté le 4 décembre, le verdict est attendu le 22 décembre.