Le plan sur les violences à l'école entrera en vigueur à la rentrée

Jean-Michel Blanquer a annoncé mercredi que le plan sur les violences à l'école sera présenté "dans peu de temps".
Jean-Michel Blanquer a annoncé mercredi que le plan sur les violences à l'école sera présenté "dans peu de temps". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a assuré mercredi que le plan sur les violences à l'école, plusieurs fois repoussé, serait présenté "dans très peu de temps" et mis en place dès la rentrée prochaine.

Le plan sur les violences à l'école, annoncé en octobre et repoussé à plusieurs reprises, sera rendu public "dans très peu de temps" et "sera valable pour la rentrée prochaine", a déclaré mercredi le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.

"Ce sera un plan comme il y en a jamais eu jusqu'à présent pour prendre à bras le corps la question des violences. Je l'annoncerai dans très peu de temps et ce sera valable pour la rentrée prochaine", a-t-il affirmé sur CNews. "Nous l'approfondissons en permanence, parce qu'il y a un travail interministériel. Ce plan est pour la rentrée prochaine. Nous sommes en train d'améliorer sa qualité", a assuré le ministre, interrogé sur les multiples reports du projet.

"Il y a un travail important qui a été fait sur les abords des établissements, autrement dit plus de présence de la police dans les quartiers qui le nécessitent. Ensuite, vous aurez une dimension de responsabilisation avec les familles. (...) C'est ce détail que je donnerai dans les prochains jours", a-t-il ajouté, sans exclure la possibilité d'une suspension des allocations de parents d'enfants à problèmes.

Des parents d'élèves turbulents à sanctionner ou à accompagner

"Il y a beaucoup de confusion dans le débat public. On confond le sujet 'violence' et le sujet 'absentéisme'. Les sujets d'allocations [familiales] pourraient éventuellement concerner les sujets d'absentéisme. Sur le sujet 'violence', c'est notre capacité soit à accompagner, soit à sanctionner les parents d'élèves qui est la question. On garde l'idée de faire et l'un et l'autre parce que chaque cas est un cas particulier", a-t-il expliqué.

"Si vous êtes mère de famille seule avec quatre enfants et que l'un de vos enfants fait n'importe quoi, ça ne sert à rien d'embêter cette dame, au contraire il faut l'aider. En revanche, si vous êtes un père de famille qui a encouragé son enfant à faire n'importe quoi, là il y un problème et il y a des solutions qui peuvent aller jusqu'à la nature judiciaire", a-t-il souligné. "La troisième chose, c'est la création de structures pour les polyexclus, les élèves particulièrement violents", a-t-il ajouté.

Ce plan contre la violence à l'école avait été promis en octobre après la vidéo montrant un élève en train de menacer sa professeur avec une arme factice dans un lycée de Créteil, des images qui avaient suscité un vif émoi et une avalanche de témoignages d'enseignants sur les réseaux sociaux. Prévu pour la mi-décembre, il devait être présenté fin janvier. Il a été à nouveau reporté à une date non définie.