Clap de fin des remises carburant : dans les stations essence, «on en profite encore un peu»
A quelques jours de la fin des remises sur le carburant de l'État et de Total, les automobilistes anticipent et se rendent à la pompe pour économiser une dernière fois quelques euros sur leur plein. Dès le 1er janvier, ce dispositif laissera la place à un chèque carburant de 100 euros. Une somme insuffisante pour certains.
Cette fois, c'est fini. La remise gouvernementale sur les carburants prend fin ce samedi 31 décembre. D'abord de 30 centimes, puis passé à 10 centimes d'euros par litre d'essence à la mi-novembre, le dispositif sera remplacé par un chèque carburant. Alors, dans les stations-service, les automobilistes sont nombreux à anticiper la hausse des prix.
C'est le cas de Martine, pistolet à la main. "On en profite encore un peu des quelques centimes d'économies que l'on peut faire", ironise-t-elle au micro d'Europe 1. "Cette hausse, ça va me perturber un peu dans le budget, c'est sûr. Ça va faire entre huit et 10 euros en plus par mois dans mon budget carburant", regrette-t-elle.
Fin de la ristourne aussi chez Total
Une petite hausse, qui vient s'ajouter à toutes les autres, plombant ainsi le pouvoir d'achat des Français . Et pas question de compter sur le géant pétrolier TotalEnergies pour gagner quelques centimes. Le Français proposait, en plus de la ristourne du gouvernement, sa propre remise, d'abord de 30 centimes, puis de 10 centimes depuis la mi-novembre.
Mais dès le premier janvier, cette ristourne appartiendra aussi au passé. "Je me déplace moins, et maintenant, j'évite les stations les plus chères même si elles sont proches de chez moi", explique Michel, qui fait le plein de sa voiture dans une des stations du pétrolier français.
Vers de nouvelles augmentations du carburant début 2023 ?
Mais si la ristourne prend fin, le gouvernement compte bien continuer de donner un coup de pouce aux automobilistes. L'exécutif mettra ainsi en place un chèque exceptionnel de 100 euros pour les ménages les plus modestes. "100 euros, ça ne représente rien du tout", juge Victor, en train de remplir le réservoir de son scooter. "Allez, ça va faire l'équivalent deux semaines pour les gros rouleurs, qui vont aller au boulot en voiture", estime-t-il.
Et avec le conflit en Ukraine, c'est la double peine qui attend les automobilistes. Ces derniers craignent une nouvelle augmentation du carburant en début d'année, car le 5 février entrera en vigueur l'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe. Un choix qui ne manquera pas d'avoir des conséquences sur les prix affichés devant les stations.