Le corps de Paquita Parra va être exhumé : "On n'est pas si loin d'aboutir", selon l'avocate de sa famille

Après les nombreuses auditions des gendarmes, le corps de Paquita Parra va être exhumé. Photo d'illustration.
Après les nombreuses auditions des gendarmes, le corps de Paquita Parra va être exhumé. Photo d'illustration. © DENIS CHARLET / AFP
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Salomé Legrand, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Pour l'avocate de la famille de la jeune femme retrouvée morte carbonisée en décembre 1998, la décision du juge d'instruction doit permettre d'étayer les nouveaux soupçons dans cette enquête devenue une véritable énigme.

C'est une énigme judiciaire de la fin du siècle dernier qui va peut-être connaître une avancée déterminante : vingt ans après le meurtre de Paquita Parra, jeune femme de 30 ans retrouvée morte carbonisée au volant de sa voiture sur un parking près d'Angoulême, en décembre 1998, le juge d'instruction a décidé d'employer les grands moyens et d'exhumer le corps, selon des informations de L'Express dont Europe 1 a eu confirmation.

De nombreuses auditions après la réouverture de l'enquête

L'enquête est longtemps restée une énigme sans piste, jusqu'à l'été dernier. En sortie scolaire, en septembre 2017, une lycéenne découvre des documents et des vêtements dans un sous-bois non loin de là où Paquita Parra a été retrouvée morte carbonisée 20 ans plus tôt. Elle manipule ces affaires puis les conserve dans sa chambre, ignorant leur importance, avant de chercher le nom de Paquita Parra sur Internet avec sa mère.

" Avec les technologies scientifiques, il est possible de revenir sur des éléments d'ADN qui sont sans doute précieux "

Les affaires retrouvées sont quasiment intactes, elles ont donc été déposées là peu de temps avant la découverte par la lycéenne. L'année dernière, le procureur décide de rouvrir l’enquête et les gendarmes enchaînent les auditions, qui débouchent donc sur cette décision, rare, d'exhumer le corps de la jeune femme. "C'est un acte fort puisque ce n'est pas très utilisé", assure Me Christine Maze, l'avocate de la famille Parra. "Avec les technologies scientifiques, il est possible de revenir sur des éléments d'ADN qui sont sans doute précieux dans le cadre de l'enquête."

"Répétition d'actes d'enquête forts"

"On n'est pas si loin d'aboutir, puisque nous voyons une répétition d'actes d'enquête forts dans le cadre de la procédure d'instruction", poursuit le conseil. "Ils montrent que les enquêteurs ont besoin d'investigations scientifiques pour étayer les pistes qu'ils sont en train de développer."

Des experts de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale ont été désignés pour tenter d’établir le plus précisément possible les causes de la mort de la jeune femme et de relever d’éventuelles traces ADN. "Plus que jamais, la famille y croit et reste très à l'écoute, dans l'attente de la vérité", conclut Me Christine Maze. "La maman de Paquita a besoin de connaître le nom de celui qui a tué sa fille tant aimée."