L'armée se dote d'aigles contre les drones

Aigle royal
Les oiseaux, nés au printemps, sont "déjà efficaces", selon l'armée français (photo d'illustration). © JEAN CHRISTOPHE MAGNENET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'armée de l'air s'est procuré quatre œufs d'aigles royaux et a dressé les animaux pour intercepter et neutraliser des drones.

Des aigles royaux pour intercepter et neutraliser des drones dans des zones sensibles, c'est le plan annoncé jeudi par le général Jean-Christophe Zimmermann. "Nous avons décidé de développer une capacité (antidrones) reposant sur les rapaces", a expliqué le numéro deux du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes lors du point de presse hebdomadaire de la Défense.

L'armée de l'air s'est ainsi procuré quatre œufs d'aigles royaux en Autriche. Les volatiles, nés au printemps, ont été dressés et sont "déjà efficaces", a-t-il dit. Ils peuvent détecter des drones à plusieurs milliers de mètres et les neutraliser, ajoute-t-il.

Une solution privilégiée en milieu urbain. Les militaires français se sont inspirés de la police néerlandaise, dont les aigles peuvent, sur consigne du dresseur, agripper un drone et se poser quelques mètres plus loin, la proie entre les serres. Les rapaces sont dressés notamment à l'aide de morceaux de viande attachés sur les drones. Leur usage semble particulièrement adapté en milieu urbain où il faut "maîtriser la retombée du drone indésirable" et où le recours à des fusils est plus délicat, a relevé le général Zimmermann.

Les petits drones peuvent être neutralisés par un tir de fusil, avec des munitions spéciales d'une portée de 120 mètres. Mais la manœuvre est encadrée et l'armée en est encore au stade de l'entraînement, a-t-il noté. Des techniques de brouillage du drone sont également en cours de développement.