1:28
  • Copié
Louise Sallé / Crédit photo : NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La commission d'enquête sénatoriale a fait une série de 38 recommandations pour faire face à la violence contre les enseignants. Avec un objectif : faire respecter la laïcité aux élèves, mais aussi à leurs parents. Pour les sénateurs, il faut interdire le port de signes religieux, y compris en dehors du temps scolaire.

Face à la violence contre les enseignants à l'intérieur des établissements scolaires, la commission d'enquête sénatoriale, créée après la mort de Samuel Paty, fait une série de 38 recommandations. Objectif : restaurer l'autorité de l'enseignant, et cela passe par un respect strict de la laïcité. Car la remise en cause de ce principe est à l’origine de violences dont sont victimes les professeurs.

Pour les sénateurs, il faut bannir toutes zones grises sur l’interdiction du port de signes religieux, en appliquant cette règle lors des sorties prévues en dehors du temps scolaire, comme le soir au théâtre. "Quand on est encadré par son professeur et dans le cadre d'une activité de l'école, on doit respecter le principe de laïcité. C'est une règle très très simple", explique François Noël Buffet, sénateur LR et rapporteur.

Problèmes de "contestations" de la part des parents

L'autorité du prof et le contenu de ses cours doivent être respectés par les élèves mais aussi par leurs parents. "Dans le cadre d'une sortie ou d'un choix ou d'un propos tenu, de plus en plus d'exemples ont été cités de contestations de la part des parents", détaille Laurent Lafon, sénateur de l'Union centriste, également rapporteur. "On demande la signature d'une charte des parents pour lui rappeler qu'un enseignement ne se conteste pas. Bref, des règles qui peuvent paraître une évidence mais qui manifestement ne le sont pas pour tous."

Pour les enseignants menacés, après une remise en cause de la laïcité, le rapport recommande enfin une protection fonctionnelle systématique, c'est-à-dire une assistance juridique et psychologique, ainsi qu’un renforcement des liens entre le parquet et les établissements pour un traitement judiciaire plus rapide. 

Ce rapport ne s’est pas limité aux faits de violences liés à la laïcité. Plus généralement, par exemple, pour les élèves perturbateurs ou poly-exclus, les sénateurs demandent un renforcement des sanctions pénales ainsi que la création d’une structure pour les accueillir.