foyer mineurs CEF 1:25
  • Copié
Marion Dubreuil, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Alors que le gouvernement légifère pour lutter contre le séparatisme religieux sur le territoire français, un rapport de l’inspection générale de la justice, transmis aux juridictions le 21 juin dernier, pointe des difficultés à faire respecter les principes de laïcité et de neutralité dans les structures d’accueil pour mineurs.

Ce rapport de l'inspection générale de la justice suscite de nombreuses réactions. Transmis fin juin aux juridictions, il pointe des difficultés au sein des services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), notamment des difficultés à faire respecter les principes de laïcité et de neutralité dans les structures d'accueil pour les mineurs délinquants. Ce chantier avait été lancé au lendemain des attentats de janvier 2015. L'Inspection générale de la justice décrit aujourd'hui une situation assez disparate.

Même si les instructions de laïcité et de neutralité ont été rappelées aux éducateurs à de nombreuses reprises par la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse, les professionnels ne parviennent pas toujours à s'approprier ces sujets complexes. Deux questions posent notamment encore problème au sein de certains foyers et centres éducatifs fermés.

Gestion des interdits alimentaires et pratique religieuse du culte

Tout d'abord, la gestion des repas et des interdits alimentaires. Par commodité, certains cuisiniers admettent par exemple qu'ils ont fini par privilégier les repas halal au détriment de trois plateaux repas différents.

Autre problématique, celle de la pratique religieuse du culte. Certains cadres reconnaissent en effet subordonner le respect du jeûne du ramadan au bon comportement du mineur. À l'opposé, d'autres professionnels se positionnent comme des conseillers spirituels auprès des jeunes.

Face à cela, les responsables de la PJJ engagent peu de procédures disciplinaires, car elles ont parfois du mal à évaluer ces manquements à l'obligation de neutralité, mais aussi par crainte d'être poursuivi pour discrimination.