Les élèves de maternelle et de primaire font leur retour à l'école lundi. 1:22
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Damien Mestre, édité par Antoine Terrel
Après trois semaines de fermeture des établissements, les élèves de primaire et de maternelle font leur retour à l'école lundi. Mais les parents sont prévenus, tout cas de Covid-19 entraînera une fermeture de classe. Du côté des familles, on se prépare donc à devoir à nouveau s'adapter. 

C'est une rentrée qui s'annonce complexe. Lundi, après trois semaines de fermeture de l'ensemble des établissements scolaires pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, les écoles primaires et maternelles rouvrent leurs portes. Mais pandémie oblige, cette rentrée s'effectue dans le cadre d'un strict protocole sanitaire qui pourrait bien provoquer de multiples fermetures de classe. De quoi rendre prudents de nombreux parents qui, bien que soulagés de voir leurs enfants retrouver les bancs de l'école, sont déjà prêts à devoir de nouveau s'adapter dans les prochains jours. 

Car après un mois passé à jongler entre le télétravail et les devoirs des enfants, la réouverture des écoles est un soulagement pour la majorité des parents. "C'est vrai que d'un côté, on est contents de les avoir, mais ça fait aussi plaisir de reprendre un peu nos marques, de reprendre le travail", confie ainsi à Europe 1 une mère de famille. 

S'adapter ? "C'est ce qu'on fait depuis un an et demi"

Mais cet équilibre retrouvé reste fragile, un seul cas de Covid-19 suffisant à fermer toute une classe. Une situation qui pourrait pousser de nombreux parents à devoir de nouveau improviser. "On va partir du principe qu'il n'y aura pas de fermeture et que tout va bien se passer. Et si c'est le cas, s'il y a un cas, on s'adaptera. C'est ce qu'on fait de toute façon depuis maintenant un an et demi", anticipe une autre parent d'élève. 

"Le plateau haut n'est pas tenable"

S’adapter, pouvoir faire preuve de souplesse, c'est peut-être l'un des seuls moyens de profiter de cette réouverture sans trop aggraver la circulation du virus, estime l'épidémiologiste Pascal Crépy. "Le plateau haut n'est pas tenable", prévient-il. "Et donc être réactif et être capable de réagir rapidement pour éviter des chaînes de transmission, c'est forcément quelque chose qui va dans le bon sens."

Reste à savoir, selon ce spécialiste, si le protocole est réalisable compte tenu du niveau de l’épidémie, pour ne pas que les classes alternent en permanence entre ouverture et fermeture, avec des classes qui se retrouveraient à fermer tous les 15 jours.