Une nuit de la Saint-Sylvestre calme et festive malgré quelques incidents mineurs

Sur la célèbre avenue des Champs-Élysées, théâtre de spectaculaires scènes de guérilla urbaine qui avaient fait le tour du monde ces dernières semaines, 300.000 personnes selon le ministre de l'Intérieur s'étaient rassemblées pour attendre les douze coups de minuit, dans une ambiance festive.
Sur la célèbre avenue des Champs-Élysées, théâtre de spectaculaires scènes de guérilla urbaine qui avaient fait le tour du monde ces dernières semaines, 300.000 personnes selon le ministre de l'Intérieur s'étaient rassemblées pour attendre les douze coups de minuit, dans une ambiance festive. © Lucas BARIOULET / AFP
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Europe1.fr avec AFP et Pierre Decossette , modifié à
Les autorités avaient placé ce réveillon sous haute surveillance, en déployant 148.000 membres des forces de sécurité, dont 12.000 dans la capitale. 

Bilan plutôt calme pour cette nuit de la Saint-Sylvestre 2018. La France a accueilli mardi la nouvelle année sans trop d'accrocs, et ce malgré les appels à manifester de "gilets jaunes" sur les réseaux sociaux. Il faut dire que les autorités avaient placé ce réveillon sous haute surveillance, en déployant 148.000 membres des forces de sécurité, dont 12.000 dans la capitale. 

Son et lumière sur les Champs-Elysées. Sur les Champs-Élysées, où l'on redoutait le plus de débordements, 200.000 personnes se sont rassemblées pour attendre les douze coups de minuit, dans une ambiance festive. Parmi eux, seuls 200 "gilets jaunes" étaient présents, selon la préfecture de police. Un spectacle "son et lumière" a été projeté sur l'Arc de Triomphe - vandalisé le 1er décembre lors d'une manifestation des "gilets jaunes" - suivi d'un feu d'artifice immortalisé, téléphone en main, par la foule. La fête s'est déroulée de manière largement pacifique, même si de légers heurts ont éclaté au moment d'évacuer les Champs-Élysées en fin de soirée entre quelques individus cagoulés et des forces de l'ordre, sans faire de victime.

Neuf blessés à cause des pétards à Strasbourg. En Alsace, la fête a tout de même été ternie par les habituels blessés à cause des pétards. Neuf personnes ont été hospitalisées dans la nuit à Strasbourg pour des blessures dues à des engins pyrotechniques. Deux jeunes hommes, un adolescent de 15 ans et un adulte de 20 ans, ont eu deux doigts amputés - le pouce et l'index dans un cas, l'annulaire et l'auriculaire pour le second. Malgré tout, le nombre de blessés est en baisse par rapport au réveillon de 2017, quand 29 personnes avait été soignées au service SOS Mains du CHU.

Dans le Haut-Rhin, une quinzaine de véhicules ont par ailleurs été incendiés à Illzach, au nord de Mulhouse. Des tensions ont éclaté entre plusieurs individus et des gendarmes, qui ont dû essuyer plusieurs tirs tendus de feu d'artifice. Mais il n'y a pas eu de blessés, ni d'interpellation non plus à ce stade, malgré le déploiement de 80 gendarmes.

Dans les Alpes-Maritimes, un "gilet jaune" blessé. Un nouvel incident s'est en outre produit en marge du mouvement des "gilets jaunes" dans les Alpes-Maritimes. Un manifestant de 22 ans a été renversé par une voiture dans la nuit du réveillon à Antibes. Le "gilet jaune" se trouvait avec d'autres manifestants sur une bretelle d'autoroute avec l'idée de tirer un feu d'artifice quand, vers 00h30, il a été fauché par une voiture qui a pris la fuite. Il a subi de multiples lésions mais, en fin de nuit, son pronostic vital n'était pas engagé.

Une rixe a enfin eu lieu dans l'Aisne, entre un groupe de jeunes et des "gilets jaunes", dont l'un a sorti un couteau et a blessé un jeune qui a été hospitalisé. Le gilet jaune est en garde à vue.