"À toute la France, paix sur vous !" Sur les Champs-Elysées, la fête rien que la fête pour célébrer 2019

champs elysees nouvel an 2019
A minuit pile, les feux d'artifice ont jailli depuis l'Arc de Triomphe.
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Pierre Herbulot avec Noémi Marois , modifié à
Lundi soir, 250.000 personnes, dont une poignée de "gilets jaunes", ont fêté le passage à 2019 sur les Champs Elysées, sans heurts particuliers. 

Les feux d'artifice ont remplacé les gaz lacrymogènes : touristes, badauds et "gilets jaunes" ont fêté le passage à la nouvelle année dans une ambiance festive et apaisée sur l'avenue des Champs-Elysées devenue, au cours des dernières semaines, emblématique d'une contestation sociale inédite. En tout, 250.000 personnes selon la préfecture de police étaient rassemblées sur la plus belle avenue du monde. Quelque 200 "gilets jaunes" ont tout de même été aperçus.

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"C'était super sympa". En face de l'Arc de triomphe, les noctambules ont attendu des heures la seconde qui fait changer d'année. Sur la longue avenue habillée de rouge pour l'occasion, le compte à rebours avant 2019 a commencé vers 23h30 au son de Led Zeppelin, alors qu'étaient projetés sur l'Arc de Triomphe les articles de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, adoptée voici 70 ans.

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A minuit pile, les feux d'artifice ont jailli depuis le monument. Florence tombe alors dans les bras de son mari et de sa fille : "c'était super sympa avec le feu d'artifice à la fin". "Disons, année 2018 pourrie et 2019 démarre sur les chapeaux de roue". 

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"Paix sur vous". Juste à côté, Marc, plus en état de conduire, est pétri de bonnes intentions : "très bonne nouvelle année à tous les citoyens français, pauvres, smicards, journalistes, politiques, policiers, infirmiers, pompiers, à toute la France, paix sur vous !"

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Des étrangers et des"gilets jaunes". Dans la foule de nombreux touristes sont présents, Israéliens, Japonais ou encore Italiens. Et le "bonne année" de se décliner du coup aussi en langue étrangère. Quelques "gilets jaunes" sont là aussi en mode binaire : fête et manifestation. Jacqueline qui arrive de Bordeaux a voulu faire d'une pierre deux coups : "je viens avec mon 'gilet jaune' parce que j'ai le droit donc j'en profite". "C'est important de dire qu'on est là, qu'on existe et qu'il ne faut pas avoir peur d'exister". 

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Seulement quelques tensions. La soirée s'est terminée avec de légères tensions au moment d'évacuer les Champs Élysées mais la fête, elle, s'est poursuivie partout dans le reste de la capitale.