La direction des rames Ouigo conteste négliger la sécurité de ses passagers

Face aux critiques des organisations syndicales concernant l'état de ses rames, la direction de Ouigo assure n'avoir jamais négligé la sécurité des voyageurs, tout comme la propreté de ses trains. SNCF Voyageurs indique de son côté que le dialogue social est toujours en cours.
La direction de Ouigo a assuré mardi n'avoir jamais négligé la sécurité des voyageurs, en réponse aux syndicats qui dénoncent l'état des rames de cette filiale à bas coût de SNCF Voyageurs. Ces derniers appellent les agents de Ouigo à se mettre en grève à partir de vendredi et pour tout le week-end.
La direction se défend des critiques
Du côté de la direction de SNCF Voyageurs, on assure que le dialogue social est toujours en cours. "Les règles de maintenance et d'entretien (pour les trains Ouigo) sont les mêmes que pour l'ensemble du parc TGV", a indiqué mardi lors d'un point presse le directeur général de Ouigo, Jérôme Laffon. "Je considère qu'il est irresponsable de dire que les agents ou les clients sont mis en danger sur les questions de sécurité", a-t-il insisté.
Vendredi, trois organisations syndicales de la SNCF (CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire et Sud-Rail) ont publié un communiqué intitulé "Pour en finir avec les "épaves" Ouigo". Ils dénoncent un modèle "low-cost" qui exploite les rames au maximum de leurs capacités au détriment de la propreté, voire même de la sécurité pour les voyageurs.
"Nous ne devons plus subir les défaillances du matériel, les retards, les cafards et les punaises !", écrivent-elles, réclamant une nouvelle politique de maintenance et une prime exceptionnelle pour les agents en raison des conditions de travail dégradées.
D'après Jérôme Laffon, il n'y a eu aucun signalement de punaise de lits dans les rames Ouigo ces derniers mois, et le protocole de lutte contre les nuisibles (souvent des cafards) a été renforcé. Les signalements pour présence de nuisible concernent "deux trains par mois à tout casser", affirme-t-il. Ouigo a cependant décidé d'améliorer son protocole de nettoyage, notamment quand les trains sont à quai, avec des équipes de six personnes contre quatre auparavant.