La CGT ne désarme pas, malgré les menaces de Valls

Philippe Martinez
Philippe Martinez © AFP
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avec AFP , modifié à
L'intersyndicale opposée à la réforme du Code du travail a décidé de maintenir les journées d'action prévues les 23 et 28 juin malgré les menaces d'interdiction de l'exécutif.

Pas question de se laisser impressionner. Invité de France 2, Philippe Martinez a affirmé que les journées de mobilisation du 23 et du 28 juin étaient maintenues, en dépit des menaces d'interdiction brandies par le premier ministre.

"Remise en cause de la démocratie". "Les mouvements qui sont prévus sont maintenus. Interdire de manifester dans ce pays, c'est remettre en cause la démocratie", a déclaré Philippe Martinez. Le secrétaire général de la CGT a demandé au gouvernement de suspendre le débat parlementaire sur le projet de loi El Khomri, objet d'une contestation syndicale depuis plus de trois mois, "de façon à ce que l'ordre et la sérénité reviennent et que l'on puisse discuter tranquillement".

"Le gouvernement veux brouiller les pistes". Il nie tout essoufflement du mouvement contre la loi Travail : "le mouvement, il est toujours aussi important, l'opinion publique est toujours favorable au retrait ou à la rediscussion de ce texte". Le dirigeant syndical a en outre rejeté les accusations du Premier ministre, appuyées par des déclarations du préfet de police de Paris, sur "l'attitude ambiguë" de la CGT mardi lors d'une nouvelle manifestation dans la capitale marquée par des violences et des dégradations. "Le gouvernement veut brouiller les pistes. Il y a un problème depuis plus de trois mois et demi autour d'une loi et on essaye de détourner l'attention, gravement, en stigmatisant une organisation syndicale alors que nous sommes sept à organiser les manifestations", a-t-il estimé. Pour le dirigeant syndical, "c'est une façon de ne pas répondre à la contestation et aux problèmes."