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Europe1.fr , modifié à
Karima Delli, eurodéputée Les Verts et présidente de la commission des Transports au parlement européen, était sur Europe 1, samedi, pour évoquer l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen, il y a un mois.
INTERVIEW

Environ 500 personnes, selon la police, ont défilé devant le palais de justice de Rouen, samedi après-midi. La raison ? Un mois après l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen, jour pour jour, ils exigent des réponses sur les conséquences sanitaires de l'incendie.

Karima Delli, eurodéputée Les Verts et présidente de la commission des Transports au parlement européen, expliquait samedi au micro d'Europe 1 : "On est en droit de savoir quelles vont être les conséquences, sur la vie des habitants mais aussi sur l'environnement. Un mois après, on ne sait toujours pas ce qu'ils ont respiré."

"On aurait voulu avoir des prises de sang tout de suite"

Parmi les pancartes brandies par les manifestants, l'inquiétude se fait sentir avec des messages tels que "Notre passé sent Lubrizol, notre avenir sent le cancer" ou encore "Avec Lubrizol, on meurt un peu, mais pas trop". L'État a promis une enquête de santé d'ici le mois de mars auprès de la population qui était sous la fumée. "On aurait voulu avoir des prises de sang et des prélèvements urinaires tout de suite", juge pour sa part Karima Delli.

Frédéric Henri, le président de Lubrizol France, veut lui tourner la page. L'objectif de l'entreprise est claire : reprendre son activité le plus vite possible. Karima Delli alerte : "Lorsqu'on a un site classé SEVESO seuil très haut, il faut en permanence des contrôles. Il va aussi falloir réfléchir à l'emplacement de ce genre d'usines. Elles ne devraient pas se trouver au cœur des villes."