Kamel Daoudi, plus ancien assigné à résidence de France, interrompt sa grève de la faim

Kamel Daoudi avait entamé sa grève de la faim mercredi dernier (photo d'archives).
Kamel Daoudi avait entamé sa grève de la faim mercredi dernier (photo d'archives). © Capture d'écran Canal +
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M.L
L'épouse de cet Algérien de 43 ans lui a donné "une solution d'eau salée" dans la nuit de lundi à mardi, constatant que son état de santé se dégradait. 

"Dans l'esprit des autorités, je reste l'éternel terroriste, le djihadiste, le je-ne-sais-quoi. Ils ne me laisseront jamais reconstruire ma vie, être comme tout le monde." Mercredi dernier, Kamel Daoudi, assigné à résidence depuis près de 10 ans, témoignait auprès d'Europe1.fr. Il venait d'entamer une grève de la faim et de la soif pour protester contre la modification d'un article de loi permettant de prolonger la contrainte pesant sur lui sans limite de temps. Six jours plus tard, cette grève a été interrompue dans la nuit de lundi à mardi, a appris Europe 1. 

Quatre pointages par jour. "J'ai interrompu ma grève de la faim et de la soif vers 2 heures du matin cette nuit. Ma femme m'a fait boire de l'eau salée, constatant que j'étais dans un état difficile", indique Kamel Daoudi. Condamné pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste en 2005, l'homme, d'origine algérienne, a été déchu de sa nationalité française. Mais il ne peut pas être renvoyé dans son pays en raison des risques qu'il y encourt. Depuis sa sortie de prison en 2008, le quadragénaire a été assigné à résidence dans plusieurs petits villages français. Il doit pointer quatre fois par jour à la gendarmerie et n'est pas autorisé à sortir entre 21 heures et 7 heures du matin.