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Maximilien Carlier, édité par Manon Fossat , modifié à
Avec la crise sanitaire, difficile pour les jeunes de trouver des boulots d'été. C'est pourquoi près de Lens, une douzaine d'adolescents ont décidé de prendre les choses en main et de créer leur propre coopérative de services. Une façon de gagner en expérience professionnelle et de se faire un peu d'argent pour financer son permis ou ses études. 
REPORTAGE

Difficile de trouver un jobs d’été cette année encore dans ce contexte de crise du coronavirus. Dans le bassin minier, à côté de Lens, 12 jeunes âgés de 16-18 ans ont donc décidé de lancer leur coopérative de services. Démarchage, facturation, réalisations de travaux…Ces chefs d’entreprise en herbe nettoient, désherbent ou encore peignent dans une dizaines de collectivités.

Lucien a 18 ans, un casque vissé sur la tête, des lunettes de protection et une débroussailleuse dans les mains. L'objectif : enlever les mauvaises herbes autour d’une salle des fêtes. "On a commencé à tout ramener ici et cet après-midi on va continuer à tout nettoyer", explique-t-il. Ce jeune majeur travaille de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h30. Et s'il se dit motivé, ça n'a pourtant pas été simple de trouver un boulot d'été. "Quand on est dépose des CV, on n'a pas forcément le permis donc c'est embêtant. Et avec la crise sanitaire actuelle ça ne recrute pas beaucoup. Mais il faut faire avec et essayer de s'en sortir", assure-t-il.

"Ne pas laisser les jeunes sur le carreau"

S’en sortir avec une expérience professionnelle en plus sur le CV. Car ces jeunes ne font pas que du terrain. Ils ont dû tout gérer, du démarchage à la facturation, comme de vrais chefs d'entreprise. "On a commencé avec la création des comités, le marketing, la finance, les ressources humaines. On a ensuite fixé les budgets, le prix des prestations, les horaires et enfin le nombre de personnes à mettre sur les activités", détaille Lahcen, âgé quant à lui de 17 ans. 

Un projet ambitieux et formateur lancé par la Coopérative Jeunesse de Services (CJS), comme l'explique Alexandre Mahieu, un animateur. "Le fait d’avoir une initiative comme celle-ci permet de ne pas laisser ces jeunes sur le carreau. Ils seraient très certainement restés chez eux à ne rien faire s'il n'y avait pas eu ce dispositif", assure ce dernier. A la fin de l’été, ces 12 jeunes recevront entre 450 et 500 euros. Un salaire avec lequel certains passeront leur diplôme d’animateur, le permis, ou encore paieront une partie de leur études.