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Clotilde Dumay, édité par Gauthier Delomez , modifié à
La Seine-Saint-Denis concentre près de 80% de l’investissement public des Jeux olympiques de Paris 2024, et les deux plus grandes infrastructures de l’événement (village olympique et centre aquatique) seront construites près de Saint-Denis. Un attrait pour le département que ne ravit pas forcément tous les habitants.

À 500 jours des Jeux olympiques de Paris 2024, la Seine-Saint-Denis est d'ores et déjà le grand gagnant de l'événement. Le département limitrophe de la capitale concentre près de 80% de l’investissement public consacré aux JO, et les deux plus grandes infrastructures de l’événement – le village des athlètes et un centre aquatique – seront construites à l’ouest du département, essentiellement à Saint-Denis, la préfecture. Les élus locaux veulent en profiter pour rendre le territoire plus attractif, à l'image du village olympique qui sera ensuite transformé en 2.200 logements familiaux.

Les commerçants espèrent voir du monde

Sur place, près des tours déjà sorties de terre, Michel vit au milieu des travaux depuis des mois. "Si vous prenez la route le long de laquelle ils construisent le village des athlètes, j'ai compté 47 immeubles différents", détaille-t-il, quelque peu agacé, au micro d'Europe 1. "On nous plante trois arbres par ci, trois arbres par là, et on nous dit que ça va générer de la biodiversité... On se moque du monde !", lâche ce riverain.

Dans le quartier Pleyel, l’arrivée des Jeux n’intéresse donc pas tout le monde... C'est le contraire pour les commerçants, comme Smaïn rencontré par Europe 1. "On va travailler, on va avoir du monde... Ce sera bien pour le commerce", se réjouit-il d'avance.

La question de l'utilisation des ouvrages olympiques après les Jeux

Plus à l'est du quartier, sur le parvis du Stade de France, Victoria Chabran observe le ballet incessant des grues pour la construction du centre aquatique olympique. Cette membre du comité citoyen de vigilance des JO attend des précisions sur les dispositifs de sécurité et de propreté. "Les réponses sont évasives, contradictoires", affirme-t-elle.

C'est pourquoi, contrairement au Stade de France qu'elle a vu construire, Victoria Chabran ne croit pas à l'héritage des Jeux. "Le village olympique peut être une structure d'accueil à condition qu'il ne soit pas trop cher pour la population", avance-t-elle, et remarque : "Mais il faut assurer les transports, les écoles... Et tout ça, ce n'est pas prévu !" En tout cas, 90% des ouvrages olympiques doivent être livrés d'ici à la fin de l'année.