Chaque année, environ 1.200 nouveaux jeux sortent en magasin et 114 éditeurs se partagent ce marché. 1:25
  • Copié
Céline Géraud, édité par Laura Laplaud
Chaque année, environ 1.200 nouveaux jeux sortent en magasin et 114 éditeurs se partagent ce marché. Une concurrence féroce qui force à redoubler d'imagination et à faire attention au moindre détail. Europe 1 s'est rendue dans les coulisses des jeux de société de la maison d'édition française, Don't Panic Games.

Les jeux de société ont le vent en poupe. Chaque année, environ 1.200 nouveaux jeux de plateau sortent en magasin. Si le marché se porte bien, la concurrence est féroce pour les 114 éditeurs de jeux de société en France. Mais comment sont créés ces jeux ? Europe 1 s'est rendue à la maison d’édition française de jeux Don’t Panic Games, celle qui a notamment lancé les jeux "Lâche pas la savonnette" ou "Cowboy Bebop".

Une mécanique bien rodée

Des piles de boîtes de jeux empilées, deux graphistes qui modifient un personnage… Un peu plus loin des cartes et des jetons colorés qui attendent d’être examinés. Depuis 2013, Don't Panic Games, développe des jeux décalés avec une mécanique bien rodée. "Au départ, il y a un auteur qui vient avec une idée ou un jeu plus ou moins développé. On va souvent travailler un univers autour.

Il va falloir modifier les règles pour que le jeu puisse être produit. On essaie d'éviter que le jeu ressemble trop à d'autres jeux et en même temps, il faut aussi qu'on ait des choses sur lesquelles les joueurs puissent s'accrocher, des choses qu'ils connaissent", explique Ghislain Masson, game designer.

L'idée : "que le meilleur gagne mais que tout le monde s'amuse"

En 2022, cet éditeur a lancé 22 nouveaux jeux et pour séduire les joueurs, rien n'est laissé au hasard. "À chaque fois qu'on prend une décision sur une carte ou sur un pion en bois, on a 25 trucs à décider. On ne veut pas qu'un joueur s'emmerde parce qu'il perd dès le début ou parce qu'il a pioché la mauvaise carte donc il y a vraiment des notions qui touchent à la sociologie qui sont intégrées.

L'idée, c'est que le meilleur gagne, mais c'est surtout que tout le monde s'amuse", souligne Sébastien Rost, directeur artistique. Le test ultime avant la mise sur le marché : le festival international des Jeux à Cannes fin février.